[Vitrine du Cameroun] – Le directoire l’accuse de mener des activités qui n’épousent pas la vision du président national, Maurice Kamto. Michèle Ndoki était face à la presse le 22 juin 2023 à Yaoundé.
Michèle Ndoki, candidate déclarée à la présidence du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) pour succéder à Maurice Kamto est en passe d’être mise à la porte. Sa demande d’exclusion du parti déposée contre elle au Comité national de médiation et d’arbitrage (CNMA) a été validée. « Ne vous étonnez pas si je ne suis plus membre du MRC », confie Michèle Ndoki à la presse.
Outre Michèle Ndoki, Richard Tamfu, indique lui aussi que Christopher Ndong, le secrétaire général du MRC, a aussi demandé son exclusion au CNMA. La plainte l’accuse « d’activité anti parti, de propagation de fausses nouvelles, de manquement au devoir de loyauté et de violation du secret des délibérations ».
« On m’accuse d’avoir une philosophie différente du parti parce que je pense que Michèle Ndoki peut présenter sa candidature pour remplacer Maurice Kamto à la tête du MRC », confie à la presse celui qui occupe encore le poste de secrétaire national chargé de la réforme et de la modernisation de l’État.
Depuis qu’elle a en effet annoncé sa candidature, le 5 juin 2022, pour succéder à Maurice Kamto lors de la convention qui démarre le 4 novembre prochain, Michèle Ndoki est la cible de plusieurs attaques en règle sur les réseaux sociaux. Elle parle même « d’acharnements ». Et si on en croit Richard Tamfu, il est victime de son soutien à Michèle Ndoki.
Selon les notifications qui leur ont été envoyées par Grégoire Jiogue, le rapporteur du CNMA, Michèle Ndoki et Richard Tamfu n’ont plus que la journée de ce 22 juin pour transmettre leurs moyens de défense par écrit, car il n’y aura pas d’audience. Ce qu’ils ont promis de faire, même s’ils admettent volontiers que leur cause est depuis entendu.
Ils rappellent pour cela le cas de Alex Guepi, un autre cadre du MRC, exclu après une pareille procédure disciplinaire : une plainte au CNMA, une notification pour la transmission de ses moyens de défense par écrit et deux jours après, il était expulsé du parti.