
[Vitrine du Cameroun] – La ville de Douala fait face à une deuxième crise. Après plusieurs jours de violences post-électorales, et des villes morts qui ont paralysé les activités économiques, les habitants du chef-lieu du département du Wouri et environs doivent désormais affronter une pénurie critique de gaz domestique.
Les circuits de distribution ont été gravement affectés par les troubles, empêchant l’acheminement normal des bouteilles de gaz vers les points de vente. Dans les rares stations encore approvisionnées, les populations passent des heures à attendre, souvent en vain, pour obtenir une bouteille de gaz. Les ménages sont contraints de recourir au charbon de bois ou au bois de chauffage, augmentant les risques sanitaires et environnementaux.
Les témoignages des habitants de Douala se multiplient sur les réseaux sociaux. Marie Nkoto, mère de famille dans le quartier Yassa, confie son désarroi : « Cela fait trois jours que je cherche du gaz. Mes enfants doivent manger, mais je ne peux pas cuisiner. » Les commerçants eux-mêmes ne savent pas quand les livraisons reprendront. Certains dépôts de gaz sont restés fermés depuis le début des troubles, tandis que d’autres ont été pillés ou endommagés.
À ce jour, ni le ministère du Commerce, ni celui de l’Énergie n’ont publié de communiqué officiel sur cette crise. Le silence des autorités publiques alimente l’inquiétude et la spéculation parmi la population.
Les responsables des sociétés de distribution de gaz restent également discrets sur les causes exactes de cette pénurie et sur les délais de retour à la normale. Cette absence de communication officielle laisse les populations dans l’incertitude totale.
Au-delà des difficultés quotidiennes des ménages, cette pénurie affecte également les petits commerces, notamment les restaurants de rue et les vendeuses de plats cuisinés qui dépendent du gaz pour leur activité. L’économie informelle, déjà fragilisée par les événements récents, subit un nouveau coup dur.









