[Vitrine du Cameroun] – Dans l’algèbre complexe du football camerounais, l’homme de 27 ans se pose comme une nouvelle variable qui pourrait troubler l’équation de la succession à la tête de l’instance faitière du football national.
Le samedi 8 novembre 2025, à 9h41 précises, Hamayadji a transmis électroniquement son dossier à la commission électorale de la Fecafoot. La distance kilométrique séparant Ngaoundéré de Yaoundé devient ainsi une simple coordonnée dans l’espace cartésien de ses ambitions. Administrateur des systèmes FIFA Connect, TMS et FIFA Clearing House, il maîtrise les algorithmes du football mondial comme d’autres manient le ballon rond.
Titulaire d’une licence en mathématiques et informatique – ce double diplôme formant un ensemble de compétences où se croisent la rigueur des chiffres et la logique des systèmes – Hamayadji n’est pas un candidat ordinaire dans cette matrice électorale. Son parcours dessine une courbe ascendante : de joueur à Academy FC de Ngaoundéré, il a effectué une transformation linéaire pour devenir secrétaire général des Amis FC, avant de fonder des médias comme Kamerfoot+ et Adamaoua Sport. Chaque étape représente un point d’inflexion dans sa fonction carrière.
Dans cette équation électorale, plusieurs facteurs restent à déterminer : le poids des traditions face au logarithme du changement, la constante des intérêts établis divisée par le dénominateur des aspirations nouvelles. Le technocrate de Ngaoundéré devra prouver que son algorithme personnel peut compiler les besoins d’un football camerounais en quête de sa propre fonction de réussite.
Ce qui fascine dans cette candidature, c’est sa nature paradoxale : à 27 ans, Hamayadji représente statistiquement une anomalie – un point aberrant sur le diagramme classique des présidents de fédération. Pourtant, dans l’ère numérique où les données circulent à la vitesse de la fibre optique, où les systèmes FIFA exigent une maîtrise technologique que peu possèdent, peut-être que la jeunesse devient un atout plutôt qu’un handicap. Peut-être que l’âge n’est plus qu’une valeur absolue dans une équation qui cherche des solutions relatives.
La succession de Samuel Eto’o – cette légende dont le nom résonne comme un axiome incontestable dans le football africain – se transforme en un système d’équations à plusieurs inconnues. Hamayadji propose d’y apporter ses solutions : la création de la Ligue Nationale de Football Amateur du Cameroun et de la Cameroon Pro League. Ces deux projets forment un binôme, deux droites parallèles censées structurer l’espace footballistique national, créant ainsi un plan bidimensionnel où amateurs et professionnels évolueraient dans des géométries complémentaires.
