[Vitrine du Cameroun] – Il s’agit d’un moment politique qui permettre à cette formation politique d’élire son nouveau président, qui affrontera celui du parti au pouvoir, le RDPC à la prochaine élection présidentielle prévu pour 2025.
Du 4 au 5 novembre 2023, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) tiendra son 3e congrès ordinaire à Yaoundé. Cette décision en conformité avec l’une des résolutions du directoire du parti du 6 mars 2022, a été prise par le président national du parti, Maurice Kamto.
Ce grande rencontre politique, sera une occasion pour cette formation politique, de tester sa capacité de mobilisation et va baliser la voie pour les futures échéances électorales, les élections législatives, municipales et la présidentielle prévues en 2025.
Michèle Ndoki face à Maurice Kamto ?
Maurice Kamto est candidat à sa propre succession et devrait naturellement être en lice. Une protagoniste est déjà connue : Michèle Ndoki. Elle a annoncé son ambition de prendre la tête du parti pour « impulser une nouvelle dynamique ». Critiquant au passage le leadership de Maurice Kamto.
Le congrès de novembre prochain doit remettre le mandat du président national en jeu. Après deux mandats successifs de cinq ans, certains militants demandent à Maurice Kamto de respecter les textes du parti et de ne plus se représenter.
Les textes du parti en débat
À la création du parti en 2012, le mandat du président était de cinq ans renouvelables une fois. Or un amendement a été effectué lors de la convention de 2018. Celui-ci faisait sauter le verrou de la limitation de mandat. Ce qui permet à Maurice Kamto de se représenter. Or d’après ses adversaires, les dispositions introduites en 2018 ne devraient pas s’appliquer à l’actuel président alors qu’il est à son deuxième mandat.
En tout état de cause, la candidature de Maurice Kamto à la tête du MRC devrait à nouveau faire débat en novembre prochain. Ce d’autant plus que l’une de ses fidèles lieutenants, Michelle Ndoki, a décidé de déposer sa candidature pour diriger le parti. Celui qui émergera à la sortie de cette convention aura la responsabilité soit d’être candidat à la présidentielle prévue en 2025, soit de désigner un candidat du parti.
Repenser le parti pour conquérir le pouvoir
La convention de novembre 2023 sera aussi l’occasion pour le MRC de faire son introspection. Ce parti de l’opposition a été affaibli depuis 2018 par de nombreux coups. Des militants sont encore en prison à la suite de manifestations organisées, mais interdites par les autorités. En plus de cela, le directoire du MRC doit encore faire face à la déception des militants provoquée par sa décision de ne pas participer aux élections législatives et municipales de 2020. Le MRC s’est ainsi trouvé absent du Parlement et des exécutifs communaux.
La convention à venir sera de fait une occasion de panser les plaies et de remobiliser les militants pour les prochaines échéances de 2025.
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