[Vitrine du Cameroun] – La CEDEAO a ordonné le déploiement d’une force militaire en attente en réponse au coup d’État militaire de juillet au Niger.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a ordonné le déploiement d’une force en attente alors qu’elle envisage une intervention militaire en réponse au coup d’État au Niger.
Dans un communiqué, avoir ordonné à son Comité des chefs d’état-major de la défense « d’activer rapidement la Force en attente de la CEDEAO avec tous ses éléments ».
La directive fait suite à un sommet extraordinaire qui s’est tenu jeudi à Abuja, au Nigéria, pour aborder la situation politique au Niger, où un coup d’État du 26 juillet dirigé par le général Abdourahamane Tchiani, l’ancien commandant de la garde présidentielle nigérienne, a déposé le président élu Mohamed Bazoum.
Cependant, aucun détail concernant le nombre de troupes, les pays contributeurs ou le financement n’a été divulgué jusqu’à présent, et il n’est pas clair si le déploiement représente une étape décisive vers une intervention militaire. Les chefs d’état-major devraient se réunir à nouveau ce samedi à Accra, la capitale du Ghana, où de plus amples détails sur les intentions militaires de la CEDEAO pourraient être révélés.
La décision de la CEDEAO intervient après l’expiration de l’ultimatum d’une semaine de l’organisation pour le retour au pouvoir de Bazoum le 6 août. Malgré cela, les putschistes sont restés provocants et le délai a été dépassé sans qu’aucune mesure ne soit prise. Tchiani a lu une déclaration à la télévision nationale mercredi soir, annonçant la formation d’un nouveau gouvernement de 21 membres pour son administration de transition nommé « le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie ».
En annonçant le déploiement de la force en attente, la CEDEAO a noté que « tous les efforts diplomatiques entrepris par la CEDEAO pour résoudre la crise ont été repoussés avec défi par les dirigeants militaires de la République du Niger ».
L’opposition à une intervention militaire se renforce au Nigeria
Depuis le début de la crise, l’actuel président de la CEDEAO et président nigérian, Bola Tinubu, s’est résolu à envoyer des messages clairs à la junte militaire au Niger. Le 2 août, une semaine après le coup d’État, Tinubu a ordonné à la Transmission Company of Nigeria (TCN) de suspendre l’alimentation électrique du voisin du nord du pays, qui partage une frontière de 1 600 km. Hier, il a conclu le sommet d’urgence de la CEDEAO en affirmant que « toutes les options restent sur la table », y compris le recours potentiel à la force.
Mais le président récemment élu se heurte à une importante opposition dans son pays concernant l’usage de la force pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Les sénateurs et les chefs religieux du nord du Nigéria, en particulier, s’opposent à un conflit avec un pays voisin avec lequel ils partagent des liens ethniques, religieux et historiques étroits.
Vendredi dernier, le Forum des sénateurs du Nord (NSF) a publié une déclaration appelant à la prudence contre une intervention militaire jusqu’à ce que toutes les voies diplomatiques aient été épuisées. La NSF a noté que le Niger partage ses frontières avec sept États du nord et que les citoyens de ces États pourraient subir des conséquences néfastes si le Nigéria participait à une action militaire.
En outre, le Jama’atu Nasril Islam (JNI), un groupe de coordination des organisations musulmanes nigérianes, a émis une mise en garde contre la poursuite d’une action militaire comme moyen de restaurer la démocratie.
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