[Vitrine du Cameroun] – La Fédération Centrafricaine de Football (FCF) vient d’exprimer son opposition à la nomination de Rigobert Song en tant que sélectionneur de l’équipe nationale.
Dans un cadre formel, un communiqué de presse signé par le secrétaire général adjoint, Sylvestre Cyrille Ouilibozoumna, a révélé que l’instance dirigeante n’a pas été impliquée dans le processus de recrutement du nouvel entraîneur, en violation des textes en vigueur.
Dans le communiqué, la FCF a indiqué avoir été alertée avec surprise par un arrêté publié sur les réseaux sociaux concernant cette nomination. Le comité exécutif, lors d’une session extraordinaire tenue le 14 janvier 2025, a précisé qu’il n’avait pas été consulté sur cette décision qu’il qualifie d’« unilatérale ». La FCF s’engage à défendre ses droits et ceux de son équipe et rappelle que la décision de recruter les membres des structures d’encadrement doit être réservée au comité exécutif.
En réponse aux résultats récents, notamment la qualification de la République Centrafricaine au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), la FCF avait déjà décidé de nationaliser le poste de sélectionneur. La direction intérimaire a été confiée à un personnel technique entièrement centrafricain, dirigé par Eloge Enza Yamissi, ancien capitaine de l’équipe.
La fédération souhaite ainsi éviter toute crise entre le ministère des Sports et la gestion du football en RCA, tout en soutenant les efforts du président Faustin Archange Touadera pour maintenir la paix dans le pays.
Rigobert Song nommé sélectionneur de la Centrafrique
Un an après le non renouvellement de son contrat au poste de sélectionneur manager de l’équipe du Cameroun de football, Rigobert Song Bahanag, a été nommé ce 13 janvier 2025, sélectionneur manager de l’équipe nationale de football de la République centrafricaine.
Le technicien Camerounais aura trois adjoints, notamment Éric Cabalero, Sébastien Ngato qui a récemment éliminé le Cameroun à Bafoussam de la phase finale du CHAN 2025 et d’Éloge Yamissi Enza qui avait assuré l’intérim après le départ de l’ancien sélectionneur, le Suisse Raoul Savoy.
Avec une carrière exceptionnelle de footballeur, marquée par 2 titres de champion d’Afrique et 4 participations à la Coupe du Monde, Rigobert Song a pour mission de qualifier la sélection centrafricaine à une phase finale de CAN et de Coupe du Monde.
Depuis sa création en 1974, l’équipe nationale de la République centrafricaine n’a jamais participé à une phase finale d’une compétition majeure.
128e au classement FIFA, l’équipe centrafricaine a manqué de peu à la phase finale de la CAN Côte d’Ivoire 2024. Après avoir dominé les éliminatoires au départ, les Bamara de Bas-Oubangui, avaient perdu vers la fin des éliminatoires deux matchs décisifs, terminant finalement 3e de leur classement derrière l’Angola et le Ghana.
Pour cette opération, la Centrafrique avait naturalisé plusieurs joueurs étrangers dont les camerounais Samuel Nlend attaquant, Jacob Youmbi Epandi milieu de terrain, Yassan Ouatching attaquant et le gardien de but Alladoum Kolimba.
L’ancien Lion indomptable, Hans Agbor faisant partie du Staff technique en tant qu’adjoint du Suisse Raoul Savoy.
Après cette relative belle expérience, la Centrafrique a connu un déclin lors des éliminatoires de la CAN Maroc 2025, terminant dernière de son groupe B sur 4 avec 3 points sur 18 possible. Le chantier qui attend donc le nouveau staff dirigé par Rigobert Song est donc énorme.
Ce n’est pas la première fois qu’un entraîneur camerounais est sollicité pour diriger une sélection nationale étrangère. En 2002, Jean-Paul Akono, l’unique technicien africain champion olympique, avait été appelé à la tête des Saos du Tchad pour une période d’un an.
En 2019, Cyprian Besogne Ashu, l’un des adjoints de Marc Brys, actuel sélectionneur des Lions indomptables, avait pris les rênes de l’équipe nationale du Soudan du Sud.
En 2008, François Omam Biyik, héros de la Coupe du Monde Italie 90, avait été recruté par le gouvernement centrafricain pour entraîner les Bamara de Bas-Oubangui. Cependant, le projet avait avorté en raison du refus du président de la fédération centrafricaine de football, Patrice Édouard Ngaïssona, de signer le contrat. Selon une source proche du staff d’Omam Biyik, toutes les parties avaient signé les contrats, y compris le ministre des sports, à l’exception de Ngaïssona.
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