
[Vitrine du Cameroun] – Une semaine après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, le gouvernement camerounais a coupé l’accès à de nombreux réseaux sociaux. Une mesure qui intervient au moment où l’opposition, qui conteste l’issue du scrutin, annonce 3 jours de villes mortes sur l’ensemble du territoire.
Ce dimanche 2 novembre, le Cameroun se réveille sans réseaux sociaux. L’ensemble du territoire n’a plus accès à Facebook, Instagram, Télégram et TikTok. La communication sur WhatsApp est pour l’heure maintenue. Cette suspension intervient en pleine période électorale. Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC), parti de l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, qui dénonce pourtant des irrégularités, estime que le scrutin lui a été favorable.
Pour l’heure, le gouvernement n’a pas communiqué sur cette actualité, qui n’est pas sans conséquence sur l’économie du pays. L’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication du Cameroun (ANTIC), corps gouvernemental en charge de contrôler les communications numériques, assure ne pas être à l’origine des perturbations observées. Depuis le 12 octobre, jour du scrutin présidentiel, plusieurs lanceurs d’alertes publient quotidiennement des informations y relative, accompagnés des messages incitant à la révolte populaire.
Avant la censure, une série de manifestations a éclaté sur l’étendue du territoire le 27 octobre dernier, à la suite de la proclamation des résultats, donnant vainqueur le candidat du RDPC, Paul Biya, au pouvoir depuis 982. Alors que l’opposition menace depuis lors de poursuivre les manifestations pour faire « respecter le choix des urnes », le régime de Yaoundé a fini par adopter des mesures jugées « anti-démocratiques » en restreignant l’accès aux réseaux sociaux, de peur que son pouvoir ne chancelle.








