
[Vitrine du Cameroun] – Ce Jeudi 06 Novembre 2025 s’est tenue à l’Assemblée Nationale du Cameroun, la cérémonie de prestation de serment du Président élu lors du dernier scrutin du 12 octobre dernier. À cet effet dans son allocution ou discours de Politique Générale, le Président la République 🇨🇲 S.E Paul BIYA n’a pas manqué de rappeler les points clés qui devront faire l’objet d’une attention particulière durant ce nouveau mandat :
– L’unité nationale : le Président insiste sur l’importance de l’unité et de la solidarité nationale pour relever les défis du pays.
– La paix et la sécurité : il souligne les efforts du gouvernement pour maintenir la paix et la sécurité, notamment dans les régions touchées par les attaques terroristes.
– Le développement économique : le Président met en avant les progrès réalisés dans le domaine économique, malgré les défis internationaux tout en rappelant les nombreux défis qu’ils restent à relever.
– La lutte contre la corruption : il annonce des mesures pour lutter contre la corruption et améliorer la gouvernance.
– L’engagement citoyen : le Président appelle les jeunes à s’engager dans la construction démocratique du pays et à explorer de nouvelles voies pour s’insérer dans le marché du travail. D’ailleurs à cet effet il annonce un plan spécial de promotion de l’emploi jeune.
– La résilience : il invite les Camerounais à faire preuve de résilience face aux défis et à travailler ensemble pour bâtir un avenir meilleur.
Au-delà de tout ce qui a été brillamment résumé plus haut concernant ce discours de « Politique Générale » du Président de la République 🇨🇲 S.E Paul BIYA ; Il faut dire ici que dans une analyse plus pointue, structurée et approfondie de ce discours, le Président de la République 🇨🇲 nous renseigne sur quatre (04) grands chantiers qui devront meubler sa gouvernance durant les sept (07) prochaines années à venir :
1- Lutte contre l’endocolonat ;
2- Mise en place d’une transition politique en vue de passer le témoin ;
3- Les Éléments caractéristiques du nouveau profil à même de conduire une transition politique apaisée
4- Neutralisation des réseaux à l’étranger qui animent l’endocolonat en interne.
I- La lutte contre l’endocolonat
Dans son discours de « Politique Générale » ; En page trois (03) paragraphe 2 et 5 voilà ce que déclare le Chef d’État : « Celui de me consacrer entièrement à la mission sacrée de Dieu Tout-puissant et le peuple Camerounais souverain ont bien voulu me confier… ». « En ce jour où j’entame un nouveau mandat de par la volonté de Dieu et du peuple souverain… »
Pour la toute première fois dans l’histoire de la 2e République ; le Chef d’État convoque « Dieu » Tout-puissant au moins deux (02) fois dans un discours de « Politique Générale ». Plus qu’un acte fort, il s’agit ici d’un « symbole », d’un « signal » adressé à une cible bien précise. Par cette sortie le Chef d’État rappelle déjà le sceau sous lequel il entend « sceller » sa gouvernance pour les sept (07) prochaines années. À qui ou quoi ce signal est-il adressé ?
Nul besoin aujourd’hui de rappeler les réseaux, loges et cercles ésotériques qui foisonnent au sein de notre haute administration et peut-être même dans les hautes sphères de l’État Camerounais. Des pratiques malsaines qui dans certains cas malheureusement ont été érigées en « règle d’ascension ou de Promotion sociale ».
En invoquant le « Dieu » Tout-puissant, il va s’en dire que le Président de la République 🇨🇲 S.E Paul BIYA annonce là les couleurs de ce que sera ce nouveau mandat ; C’est à dire une véritable « Chasse à l’homme à ces pratiques bizarres ». Un assainissement pur et simple de notre haute administration et du sommet de l’État des pratiques contre-nature et donc un retour à l’orthodoxie naturelle seule garantie d’un Cameroun « Stable » et « Prospère » tel qu’il a lui-même rappelé dans son discours. Dès lors, on peut aisément comprendre à qui ce signal est adressé.
Quand on sait que les loges, réseaux et cercles ésotériques dans ce pays 🇨🇲 ne sont que des sous-produits et reflets du néocolonialisme dont les acteurs se trouvent ou se recensent majoritairement au sein de l’endocolonat. À partir de là on peut clairement déduire qu’il s’agit en fait d’une lutte prochaine contre « l’endocolonat » annoncée de manière subliminale par le Président de la République 🇨🇲 au cours de son discours de « Politique Générale ».
Voilà pourquoi conscient du travail titanesque qui l’attend dans ce chantier de « refondation » je dirais même de « reconstitution » de la nouvelle élite dirigeante, le Chef d’État s’en remet au vrai « Dieu » Tout-puissant. Bien sûr tout en appelant les camerounais à l’accompagner dans cette lourde tâche. C’est d’ailleurs ce qui ressort du paragraphe 7 de la page 3 où il dit : « Je vous invite tous à prendre part à ce combat salutaire… »
II- Mise en place d’une transition politique en vue de passer le témoin
Là encore le Président de la République fidèle à ses attributs de « Grand Sage », de « Patriarche » et de « Nnom GUI » a de façon subtile laisser paraître des indices sur la nouvelle direction, le nouveau souffle qu’il entend apporter au sommet de l’État pour ainsi faciliter ou accélérer une transition politique apaisée tant souhaitée par la majorité des Camerounais afin de :
– Préserver et consolider les acquis
– Parachever ce processus en matière d’acquisition des différents attributs consacrant une totale « Souveraineté » du pays
À la page six (06), paragraphe numéro 5 de son discours de « Politique Générale », le Président de la République dit : « Soumettre au parlement certaines réformes permettant un fonctionnement plus efficient de l’État ». Dans cette phrase deux mots (02) clés en ressortent :
1- Réformes
2- Fonctionnement (État)
Lorsque le Chef de l’État fait allusion à des « réformes » devant permettre un « fonctionnement » plus efficient de « l’État » ; le bon sens, l’analyse sémantique et sémiotique de cette phrase nous pousse à déduire qu’il s’agirait probablement d’une « INSTITUTION » ou de la « CRÉATION D’UNE NOUVELLE INSTITUTION » dont parle le Chef d’État. Alors de quelle institution s’agirait-il ?
Qui dit « fonctionnement plus efficient de l’État » convoque ici une structure qui se placerait au sommet de la pyramide administrative et décisionnelle ; et dont le but serait de rendre plus efficient et efficace l’action de l’État depuis le sommet jusqu’à la base. Alors en dehors de la Présidence de la République et du Secrétariat Général à la Présidence de la République qui elle existe déjà. Quelle autre institution de cet acabit pourrait venir répondre à ce fonctionnement plus efficient de l’État ? La seule réponse plausible à cette interrogation est la « Vice-présidence ».
Très probablement le Président de la République 🇨🇲 préparerait un projet de loi qu’il devra soumettre à l’Assemblée Nationale en vue de la création dans les tous prochains jours d’un poste de « Vice-président » de la République du Cameroun. Ce qui serait le moyen idéal pour lui de non seulement préserver les acquis du « Renouveau », s’entourer d’un dauphin constitutionnel qui devra très certainement parachever son œuvre mais également de garantir une transition politique apaisée.
III- Les éléments caractéristiques du nouveau profil à même de conduire une transition politique apaisée
Ici encore le Président de la République 🇨🇲 S.E Paul BIYA donne quelques pistes de réponses à cette interrogation. En page 2, paragraphe 5, il déclare : « Au moment de prendre mes fonctions…. Je mesure le nombre et l’acuité des défis auxquels nous sommes confrontés ».
En page 3, paragraphe 6, le Président poursuit : « J’en appelle donc à l’union sacrée. …. Relever les formidables défis auxquels notre pays est confronté ». Et enfin en page 6, paragraphe 6, il parle des « Défis sécuritaires ».
Vous aurez remarqué ici que les éléments de langage, le lexique et la dialectique utilisée avec des mots comme « Défis », des phrases telles que « Défis auxquels nous sommes confrontés » qui reviennent deux (02) fois et enfin avec l’emploi ou l’usage du symbole du « Dieu » Tout-puissant ; le Président pour ainsi dire reprend à son compte les éléments de langage consacrant une science qu’est la « Géopolitique ».
Parlant de Géopolitique, il faut rappeler que ceux ou celles-là qui pendant près de vingt (20) ans aujourd’hui ont invité cette science et sa pratique à la table du débat public Camerounais se trouve être les « Panafricanistes ». D’ailleurs il ne vous aura pas échappé que la plupart des mots et lexiques utilisés par le Président de la République sont en tout point de vue semblables à ceux-là qui sont convoqués par les « Panafricanistes » dans leurs différentes sorties médiatiques parlant du « Dieu » Tout-puissant ou Vrai « Dieu » (Référence au Président Banda KANI du NMP Officiel).
Autrement dit par ce rappel, la Président de la République 🇨🇲 montre qu’il est non seulement à l’écoute des « Panafricanistes » mais qu’en plus de cela leurs discours trouvent un écho favorable à son attention.
IV- Neutralisation des réseaux à l’étranger qui animent l’endocolonat en interne
En guise de clôture de son discours, le Président de la République 🇨🇲 a tenu à envoyer un message subliminal et important aux artificiers du chaos et du désordre qui depuis l’extérieur s’emploie à manipuler les Camerounais afin qu’ils descendent dans la rue de nature à fragiliser les institutions.
« Il est de ma responsabilité de veiller à ce que l’ordre soit maintenu. Je puis vous assurer, l’ordre régnera et le Cameroun continue d’avancer » – Paul BIYA
À la suite du scrutin du 12 octobre dernier, répondant à l’appel du candidat malheureux à cette élection présidentielle et certains de ses lieutenants majoritairement représentés dans la Diaspora ; Certains Camerounais sont descendus dans la rue casser, piller et voler d’honnête citoyens et leurs biens. Ce qui a suscité une réponse ferme et efficace de nos Forces de Maintien de l’ordre (FMO) qui ont su ramener le calme et la sérénité et dont la bravoure et professionnalisme a d’ailleurs été salué par le Président de la République.
Alors compte tenu de l’acalmie qui règne en ce moment sur l’ensemble du triangle national, le Chef d’État sait très pertinemment que la menace à cette « révolution de couleur » qui était en marche dans notre pays a été neutralisée à l’interne. Mais il n’en demeure pas moins qu’elle reste présente et prégnante hors de nos frontières d’où le ton martial du président de la République afin de rassurer ses concitoyens qui n’aspirent qu’à vivre en paix, travailler et gagner dignement leur vie comme quoi : « l’ordre régnera et le Cameroun continuera d’avancer ».
Conclusion : ce mandat sera celui de la « révolution ». La vraie révolution celle à laquelle aspire l’immense majorité des camerounais.









