[Vitrine du Cameroun] – C’est une onde de choc qui secoue le paysage médiatique camerounais en cette fin d’année. Celui qui se présentait comme le « fils spirituel » et le bouclier médiatique du « Zomloa des Zomloa » a officiellement déposé le tablier.
L’information est tombée ce 30 décembre 2025, tel un couperet. Par voie de communiqué officiel, le Groupe L’Anecdote a acté la démission de Bruno Bidjang Oba’a Bikoro François. Si le ton du communiqué de l’entreprise se veut administratif et sobre, le texte d’adieu de l’intéressé, lui, sonne comme la fin d’une époque.
La fin du « loyalisme absolu »
Pendant plus de quinze ans, Bruno Bidjang n’était pas seulement un employé ; il était le visage, la voix et parfois le poing levé de Jean-Pierre Amougou Belinga. Sur les plateaux de Vision 4, il n’hésitait jamais à jurer par le nom de son « Dieu sur terre », affichant une fidélité à toute épreuve, même au plus fort des tempêtes judiciaires qui ont frappé le groupe ces dernières années.
Pourtant, ce 29 décembre, la rupture a été consommée. Dans une lettre empreinte d’une « sérénité » qui interroge, Bidjang remercie son désormais ex-patron pour la « protection » et les « opportunités ». Mais derrière la politesse de façade, le message est clair : le soldat le plus fidèle a décidé de déposer les armes.
Un départ qui soulève des questions
Pourquoi maintenant ? Alors que le Groupe L’Anecdote traverse une période de restructuration profonde et de défis juridiques persistants, le départ de son capitaine médiatique ressemble, pour beaucoup d’observateurs, à une désertion qui ne dit pas son nom.
« Je quitte mes fonctions avec gratitude… convaincu que les liens humains dépassent les titres », écrit-il. Une phrase qui, dans le jargon feutré du sérail camerounais, suggère que si le respect demeure, la collaboration professionnelle, elle, était devenue insoutenable.
Quel avenir pour Vision 4 ?
Avec ce départ, Jean-Pierre Amougou Belinga perd son plus fervent défenseur. Pour Bruno Bidjang, une nouvelle page s’ouvre, mais elle laisse un goût amer aux partisans du « Zomloa » qui voient en cet acte une trahison symbolique. Celui qui clamait haut et fort sa loyauté indéfectible a finalement choisi de voler de ses propres ailes, laissant derrière lui un empire qu’il a aidé à bâtir, mais dont il semble aujourd’hui vouloir se distancier.
L’après-Bidjang commence aujourd’hui au complexe de Nsam. Pour le « pape des médias », le défi sera de trouver un remplaçant capable de porter une voix aussi puissante que celle de son ancien protégé. Pour le public, une question demeure : Bruno Bidjang restera-t-il l’homme du silence ou finira-t-il par livrer les secrets de quinze ans de « combats » ?
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