[Vitrine du Cameroun] – La décision a été prise au soir de la session du Conseil national de la Publicité, tenue le 12 octobre 2022 à Yaoundé sous la présidence du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, par ailleurs président de cette instance, créée par le président de la République, Paul Biya, pour réguler l’activité publicitaire au Cameroun.
Les promoteurs des produits décapants vont désormais évoluer en silence. Le Conseil national de la Publicité vient de donner avis favorable pour l’interdiction de la publicité sur les produits cosmétiques décapants, avons-nous appris de sources au sein du Conseil.
Différence entre produits décapants, et produits éclaircissants
Le président de l’Association nationale des promoteurs de produits cosmétiques (Anaproc), Michel Nkenfack, avait fait des précisions à ce sujet lors de la cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation et de recensement des acteurs de la filière cosmétique au Cameroun, organisée par l’Anaproc, le 21 septembre 2022 au Musée national à Yaoundé, sous le parrainage du Mincommerce, et qui est rentrée dans l’histoire comme un grand moment d’affluence (près de 804 participants) de rencontre et d’échange franc entre les professionnels du cosmétique et les représentants des ministères et organismes publics interagissant dans ce secteur d’activité.
Michel Nkenfack avait, alors, rappelé qu’un produit éclaircissant contribue à l’entretien de la peau et à l’embellissement de celle-ci. Ce qui est bien différent des produits dépigmentant.
Les produits décapant : combat qui date…
Dans un communiqué en date du 22 octobre 2020, René Emmanuel Sadi, sommait la promotrice de la marque « Carimo » de retirer des panneaux d’affichage et de son réseau web, les visuels sur la campagne de promotion de ses produits décapants.
En effet, la promotrice de la marque de produits capillaires Carimo, Carine Mongoue dans son affiche, indiquaient les analystes, rabaissait la peau noire et surestimait la blanche. Sur cette publicité largement diffusée sur les réseaux sociaux et sur les panneaux des villes du pays, on pouvait voir cette femme d’affaires d’un teint clair éclatant trôner sur un siège avec à ses pieds, des disciples à la peau noire, implorante son indulgence.
Le ministre d le ministre de la Santé interdit l’importation de certaines substances décapants au Cameroun
Après avoir censuré la commercialisation de certains produits éclaircissants de certaines entreprises locales exerçant dans l’industrie cosmétique, le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda décidait le 19 août 2022 d’interdire entre autres l’importation et la vente de certaines substances utilisées dans la fabrication des produits éclaircissants.
« Sont et demeurent interdits, à compter de la date de signataire de la présente décision, l’importation, la fabrication et la distribution des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle contenant les substances ci-après : l’hydroquinone et ses dérivées ; le mercure et ses dérivées ; les collagènes », pouvait-on lire dans le communiqué du ministre de la Santé. Le membre du gouvernement avait dans la foulée, proscrit toute publicité des produits contenant les substances supra évoquées.
France 24 à l’origine des reformes ?
Si en 2020, l’attention avait été attirée par l’opinion publique, le cas de 2022 est parti d’un reportage fait par France 24 sur la commercialisation des produits éclaircissants. Ledit reportage avait fait un focus sur l’entreprise de cosmétique Nourishka du député Nourane Foster. Après les condamnations de certains compatriotes de la promotion des produits et boissons éclaircissantes, le ministre de la Santé a décidé de prendre le taureau par les cornes.
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