[Vitrine du Cameroun] – A cause de l’état piteux de cette route, qui plonge les populations de cette partie du pays dans le désarroi, la jeunesse de la localité a lancé une pétition sur les réseaux sociaux pour faire bouger les lignes.
Les populations du département de la Mefou et Akono, région du Centre Cameroun, vivent depuis plusieurs années, un calvaire indescriptible du fait de son enclavement. L’axe reliant la ville de Mbalmayo à celle d’Akono se présente dans un état lamentable, sous le regard impuissant des riverains qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Entre mauvais état, nids de poule, tête de chat, bourbiers, ravines, trous, cet axe routier qui assure 90 % des déplacements des personnes et des marchandises vers les lieux de grandes consommations, plonge les usagers dans le désarroi.
Parmi les nombreux inconvénients, malheurs et drames majeurs résultant du mauvais état de la Route Mbalmayo-Akono, la rareté des moyens de transport et la tendance des transporteurs qui acceptent de braver les difficultés et dangers de la route à surcharger leurs véhicules et à surévaluer les coûts du transport.
A cela s’ajoute, de nombreux dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Résultant des accidents mortels fréquents et de l’impossibilité de trouver aux victimes, un véhicule de transport ou de les acheminer à temps dans un hôpital.
De même, l’évacuation d’urgence des femmes enceintes vers des formations sanitaires de qualité s’avère une tâche difficile occasionnant parfois des accouchements risqués. Toute chose qui alimente, la souffrance des usagers de ces tronçons qui s’exacerbe de jour en jour.
Or, le tronçon Mbalmayo-Akono ouvre aux produits des populations des zones concernées, vivant essentiellement d’agriculture, la porte des débouchés dans tout le pays. « Les pertes résultant de son état de délabrement séculaire ont été trop nombreuses et trop coûteuses. Impuissantes, les populations ont trop souvent vu mourir leurs bien-aimés sur cette route (ou à cause de cette route). Nous avons trop perdu et continuons à trop perdre, sur le plan économique et social, du fait du mauvais état constant de ce tronçon de 22 kilomètres », s’indigne Régis Bélinga, l’un des initiateurs.
Pour ce faire, les populations de cette partie du pays notamment les jeunes ont décidés de prendre le taureau par les cornes pour la réfection de cette route. Ils ont lancé une pétition ayant déjà récolté plus de 50 signatures sur les réseaux sociaux pour revendiquer la réfection de cet axe routier. Toutefois, la signature de la présente pétition ne dépend pas des appartenances idéologiques, organisationnelles ou confessionnelles.
« Nous sollicitons votre prompte, fraternelle et sens patriotique afin de faire grandir cette pétition. Car, le développement passe inéluctablement par l’existence d’une bonne route. Aidez-nous à faire grandir cette pétition afin de redonner du sourire aux usagers de ce tronçon », plaident-ils.
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