[Vitrine du Cameroun] – Il ne peut y avoir aucun obstacle entre l’objectif qu’on se fixe et les moyens qu’on se donne pour l’atteindre ; AZIMI Laure epse AHANDA, ou plutôt QUEEN L’OR, l’aura expérimenté de fort belle manière.
La jeune camerounaise à la voix frissonnante originaire de la région de l’Est plus précisément dans le Lom et Djerem arrondissement de Garoua-Boulaï, s’est lancée dans l’entreprenariat il y a tous justes 3 ans. Aujourd’hui PDG des Instituts EBENE BEAUTY, cette perle noire ébène emploie une quinzaine de jeunes camerounais dans un secteur en plein essor, malgré la rudesse du quotidien.
Il nous souvient qu’il y a moins d’une dizaine d’années, vous poursuiviez votre carrière d’artiste… Quel souvenir gardez-vous de cette aventure ? C’était Queen L’Or votre nom d’artiste !
En effet, L’OR QUEEN fut mon nom d’artiste, et pour répondre à votre question, je dirais que c’est une évidence, je garde de très bons souvenirs de cette époque, notamment mes œuvres que l’on retrouve toujours sur les plateformes digitales, mes rencontres, mes collaborations, mes scènes, etc. Je suis restée une artiste dans l’âme ; et pour tout vous dire, je n’ai jamais véritablement arrêté de composer ni de chanter. Dieux m’a fait le don d’une voix et m’a inspiré des compositions, du coup il m’est presqu’impossible de mettre un terme définitif à ma carrière. Pour l’instant j’ai dû faire juste une pause, car j’ai connu une longue période de maternité, je devais m’occuper de ma famille, me consacrer à mon travail, réaliser d’autres projets d’investissement qui me tenaient à cœur. Mais très bientôt je serai de nouveau sur scène.
Certains artistes avec qui vous aviez cheminé sont devenus des grandes vedettes aujourd’hui… Avez-vous maintenu des contacts avec ces derniers ?
(Elle sourit) Pour la plupart, on s’était connu au secondaire car on avait fait le même lycée ; je parle de LOCKO dont le talent a traversé nos frontières, mais également de Krys M. Plus tard j’ai été très proche de BelYv, Aveiro Djess, Dj Rally avec qui je m’entends super bien. Sinon, dans l’ensemble, nous avons gardé de bons rapports, malgré nos occupations respectives.
Vous êtes encore très jeune, mais avez décidé de prendre le risque de vous jeter dans l’entreprenariat avec toutes les difficultés que cela comporte… Avant de parler de vos entreprises, on aimerait savoir si vous tenez le coup ?
(Elle soupire) Aujourd’hui je comprends mieux ce que vivent les chefs d’entreprises. En toute franchise, ce n’est pas évident ; quand on décide d’entreprendre, il faut très souvent accepter de perdre au début pour aspirer gagner plus tard.
Aujourd’hui j’emploie une quinzaine de jeunes, et certains sont loin d’imaginer les efforts et sacrifices consentis pour les mettre à l’aise. Dieu merci, jusqu’ici on tient encore, mais d’un autre côté les taxes, impôts et autres, ont tendance à nous essouffler. Si seulement les pouvoirs publics pouvaient nous alléger sur cet aspect, nous pourrons mieux nous développer et employer plus de jeunes afin de soulager l’Etat dans la perspective de stimulation du marché de l’emploi et endiguer d’avantage le chômage qui semble mettre à genoux une grande partie de la jeune de notre pays.
Parlant de vos entreprises, vous opérez dans quel secteur exactement ?
Nous avons décidé mon équipe et moi d’investir sur le bien-être corporel, la valorisation surtout de la peau noire qui nous est chère en Afrique. Pour l’instant nous comptons deux grands instituts qui portent la marque EBENE BEAUTY. Le premier est basé à Douala depuis 3 ans, c’est situé à Bonamoussadi Carrefour du lycée, plus précisément à côté de Carrefour Market, et répond au 658282813. Cet institut a pu se faire une place au point de nous octroyer le financement qui a permis l’ouverture il y a juste quelques mois, de notre deuxième institut qui est basé à Yaoundé quartier Ekoumdoum juste à côté de Luxtral Hôtel, et répond au 652484835.
Quels sont les services de EBENE BEAUTY ?
Nous faisons essentiellement dans le soin corporel, soin de visage, massage, pédicure, onglerie, extension de cils, coiffure Homme-Femme-Enfant.
On sait combien la concurrence est rude dans ce secteur. Qu’est-ce qui vous a motivé à y investir néanmoins ?
Déjà de nature je n’ai jamais eu peur de la concurrence (Rire). Je suis une battante, et je prends très au sérieux tout ce que je fais. Je me suis donnée pour mission de vendre et de valoriser la beauté africaine naturelle (parce qu’il y a aussi des africaines au teint naturellement clair…), et je me donne à fond pour cela.
EBENE BEAUTY forme également des jeunes, a-t-on appris…
En effet ! Très important ! Moi-même j’ai reçu une formation avant d’ouvrir mes instituts. Nous formons des jeunes et leur délivrons des attestions afin qu’ils soient opérationnels et pourquoi pas, qu’ils créent leurs propres instituts.
Comment Laure AZIMI arrive-t-elle à concilier Boulot, famille, entreprises et occupations diverses ?
Tout est question d’organisation. Je suis très pointilleuse quant à la planification de mes différentes activités. En plus j’ai un époux merveilleux qui me comprend, me soutient et m’accompagne dans mes projets. Je lui passe d’ailleurs le petit coucou, Monsieur mon mari AHANDA.