[Vitrine du Cameroun] – Un plaidoyer pour mettre fin à l’impunité des auteurs de violences basées sur le genre (VBG) a été organisé le 15 mai 2023 à Yaoundé à l’occasion de la célébration de 29e Journée internationale de la famille. Les travaux étaient présidés par Marie Thérèse Abena Ondoa, le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), en présence du ministre délégué au ministère de la justice, représentant de l’ONU-Femmes.
Placé sous thème «famille et urbanisation », la Journée internationale de la famille vient chaque année rappeler l’importance d’une famille dans la vie humaine, quand on sait que la famille est le socle et la base de la société, la première instance de socialisation, elle est la cheville nourricière du comportement et d’épanouissement des individus. C’est elle qui oriente et encadre les actions et les comportements des individus en société.
Au Cameroun, la famille jouit d’un rôle important dans la consolidation de l’unité, la cohésion et le vivre ensemble. Elle est sacrée et doit être indestructible. Cette journée s’inscrit donc dans la valorisation du socle familial qui est de plus en plus menacé de destruction tant par les conflits tels que les guerres et les conflits de toutes sortes, sans oublier d’autres fléaux tels que les violences physiques et globales, des violences conjugales faites aux femmes et jeunes filles des abus fait sur les enfants les féminicides, qui viennent donc détruire l’équilibre familial et perturber la cohésion sociale telle était la raison principale de la session de plaidoyer pour l’adoption d’une loi-cadre au Cameroun pour faire face à l’ampleur de ces phénomènes
« Au moment où il est commémoré la journée internationale de la famille, je voudrais rappeler le rôle protecteur que doit jouer l’environnement familial, pour tout individu, car la famille doit demeurer cette cellule chaleureuse ,un espace où chaque personne doit se sentir protéger, soutenue, compris et aimé, c’est dans la famille que se construit et se consolide les liens affectifs ,des valeurs de solidarité », a déclaré Thérèse Abena Ondoa, le ministre de promotion de la femme et la famille dans son allocution de circonstance
En effet, la situation est préoccupante, au regard de l’actualité macabre de ces derniers mois ,car , il ne passe plus une semaine sans que l’on évoque un fait tragique des crimes rituel, feminicides des viols ou de maltraitance ayant entraîné la mort d’une femme ou d’une jeune fille, depuis le mois de janvier 2023, il est dénombré plus d’une trentaine de femmes et jeunes filles décédés suite de aux violences perpétrées sur elles par les hommes dans la plus part des cas un conjoint ou un parent qui sont devenues de véritables bourreaux. Face chiffres présentés, les associations de défense des droits des femmes pensent que l’échelle réelle du féminicide est probablement beaucoup plus élevée, car trop de victimes ne sont toujours pas recensées faute d’informations suffisantes permettant d’identifier ces violences comme des meurtres liés au genre
« Il faut qu’il y ait une loi spécifique contre les violences faites aux femmes au Cameroun. C’est une promesse qui nous a été faite par le chef de l’État depuis 1997. Et je crois qu’il avait perçu la nécessité de cette loi. On donne toujours l’impression que notre cadre légal est suffisamment complet. Beaucoup de choses ont été faites, beaucoup de mécanismes ont été mis en place certes. Mais nous constatons que ce n’est pas assez. Il faut dissuader les auteurs de ces féminicides, surtout quand il s’agit des partenaires intimes ou des membres de la famille », a déclaré Élise Pierrette Mpoung Meno, la présidente nationale de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes.
Toutefois, le gouvernement ne se laisse pas faire ceci en synergie avec les partenaires internationaux et de toute les forces vives autour de cet objectif commun celui d’éradiquer le phénomène des VBG. Le Cameroun s’est résolument engagé dans l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard des femmes et filles ,Sur plan juridique et intentionnel ,le pays dispose des mécanismes de riposte au Vbg, au violences conjugale et familiale, pour évoquer certains tel que : la loi de 2007 / 007 du 12juillet, portant code pénal, la politique nationale genre, la Stratégie Nationale de lutte contre violences basées sur le genre, le plan national de lutte contre les mutilation génitales féminine, le plan d’action de mise en œuvre des résolution, le programme de parentalité, le plan d’action multisectoriel pour mettre fin au mariage d’enfants, mis en place des circuits de prise en charge des personnes ayant subi des VBG tel des brigade de gendarmerie, police et centre hospitalier pour des test, des Centre de femmes en détresse, des espaces de cohésion sociale
Pour ceux est des violences faites enfants le Minproff a mis en place une ligne verte qui sert d’assistance aux enfants victimes des abus, des plateformes des services intégré pour la prise en charge des enfants victimes de violences dans certaines communes, des mesures qui visent à s’assurer que les survivant de ces violences parviennent à se confier en toute sécurité, confiance et confidentialité, avoir accès au service et bénéficier d’un soutien adapté, soit médicale, psychologique, juridique ou même matériel y compris la réinsertion socio-économique
« La situation actuelle invite dont chacun de nous à agir sans délais, en développant de nouvelles stratégies, en renforçant la prise en charge des victimes et surtout de punir les auteur » rajoute le ministre de la promotion de la femme et de la famille
Journaliste indépendant. Auparavant, j’ai exercé mon métier dans plusieurs journaux en ligne au Cameroun, avant de rejoindre la rédaction de Vitrine du Cameroun comme correspondant dans la région du Sud.