[Vitrine du Cameroun] – Au moment des indépendances factices accordées par la France à ses anciennes colonies d’Afrique, celle-ci va signer des accords de coopération culturelle, technique et militaire ainsi que des accords de défense avec la plupart de ses anciennes colonies dans les années 1960.
Ces accords de défense ont clairement défini le cadre dans lequel celle-ci ( France ) devra intervenir en Afrique avec une série d’accords bilatéraux de défense et d’assistance militaire signés avec ses anciennes colonies qui ont facilité ou permis à la France de stationner jusqu’à 10 000 militaires sur le sol africain précisément en Afrique subsaharienne répartis dans leurs bases militaires de Djibouti, côte d’ivoire, Sénégal, Gabon, Tchad et Niger participant à des opérations militaires pour la plupart dans les pays susmentionnés.
Selon nos recherches, il ressort qu’au cours des premières années suivant les indépendances , la France aurait entrepris au moins 30 interventions militaires directes sur le continent entre 1964 et 1995.
Au fil des années pour maintenir sa présence dans sa sphère d’influence postcoloniale ( Pré carré) , la France a poursuivi une politique de “SUBSTITUTION” plutôt que de “PARTENARIAT” avec les forces militaires africaines à l’exception de quelques-unes.
Au-delà de fournir un appui opérationnel et du renseignement dans le cadre d’un “partenariat de combat” avec les armées de ces pays respectifs, il était question pour la France de faciliter la formation et mise en place des armées professionnelles et républicaines dans ces nouveaux États postcoloniaux.
I – PETIT BILAN DES QUELQUES OPÉRATIONS DE BASES MILITAIRES FRANÇAISES SUR LE SOL AFRICAIN.
L’une des raisons les plus avancées aujourd’hui par les officiels français pour justifier la présence de leurs bases militaires sur le sol africain se trouve être la “LUTTE CONTRE LE TERRORISME”. Alors soit , même comme de plus en plus de faits très accablants prouvent que nous sommes dans une spirale du “PYROMANE – POMPIER” où les mêmes qui disent aider les États Africains contre cette nébuleuse ( Terrorisme) sont les mêmes qui semblent la financer et l’entretenir sur le continent.
D’ailleurs les autorités Maliennes devant la tribune des Nations-Unies ont bien fait de rappeler le jeu trouble et complice de la France sur la situation d’insécurité qui sévit depuis plus de dix (10) ans aujourd’hui dans le Nord du pays. Au point de demander à maintes reprises une réunion extraordinaire du Conseil de Sécurité des Nations-Unies afin d’apporter les preuves de leurs déclarations que cette demande n’a jamais abouti ou été traitée par ceux qui se réclament être les “MAÎTRES DU MONDE”.
A- OPÉRATION SERVAL DEVENU BARKHANE AU MALI.
Le 11 janvier 2013 la France lançait l’opération Serval au Mali qui plus tard prit l’appellation de Barkhane pour “Repousser les forces rebelles qui se trouvaient aux portes de Bamako ( capitale)”.
Quoiqu’ aujourd’hui selon certaines informations de la DGSE (Renseignement français) qui ont fuité attestant du fait que l’intervention de la France au Mali n’était nullement pour sauver ce pays mais plutôt résoudre ” LA BROUILLE QUI EXISTAIT ENTRE LA DGSE ET LE MNLA” précisément sur le dossier de l’assassinat de Muhammad Khadafi où un certain nombre de promesses leur avait été faite par la DGSE afin de s’assurer qu’ils n’interviennent pas en Lybie.
Alors depuis 2013 date de l’intervention de la France au Mali, neuf (09) ans plus tard avec leur départ c’était le statu-quo. Non seulement les rebelles avaient gagné du terrain et contrôlaient la quasi-totalité du Nord Mali avec toutes les conséquences humanitaires qui vont avec mais pire encore l’armée malienne n’avait pas le droit de s’y rendre pour mener des opérations de reconquête de son territoire.
Et comme si cela ne suffisait pas, le coût de cet engagement (Opération Serval devenu Barkhane) était adossé sur l’État Malien et donc au frais du contribuable Malien comme le rappelle son Ministre des affaires étrangères Son Excellence Abdoulaye DIOP : “le Mali a payé à la MINUSMA plus de 600 milliards de FCFA par ( ils ont fait 10 ans ) et à Barkhane plus de 468 milliards de FCFA par an ( eux ils ont fait 09 ans )”.
” Au total 10 212 milliards de FCFA ont été payés par les Maliens à Barkhane et à la MINUSMA au nom de la sécurité, une sécurité sans aucun bilan positif”
C’est tout dire de ce qu’a été l’opération Serval puis Barkhane au Mali.
B – OPÉRATION SANGARIS EN RCA.
Le 05 décembre 2013 la France lançait l’opération “SANGARIS” en République Centrafricaine dont l’objectif était de faciliter le désarmement des milices seleka Amet anti balaka au côté des forces onusiennes.
Ici encore pour un bilan plutôt mitigé, il se trouve qu’en plus de cela les soldats de l’armée française se livraient à des actes et sévices sexuels contre la population civile du Centrafrique.
l’ONU aurait enquêté sur de graves accusations “Révoltantes” de viols sur des mineures et des femmes. Plus de 108 victimes présumées d’abus sexuels en grande majorité des “mineures” avait indiqué son porte-parole Stéphane Dujarric – ” Nous sommes confrontés au fait que des soldats envoyés pour protéger les habitants ont au contraire plongé au cœur des ténèbres” a t-il déploré.
Et comme si cela ne suffisait pas, les juges d’instruction ( français) chargé de faire la lumière sur cette affaire avait fini par rendre une ordonnance de “NON-LIEU” dans l’enquête sur ces accusations de viols d’enfants par les soldats français de l’opération sangaris en Centrafrique en 2013 et 2014.
C – OPÉRATION TURKOISE AU RWANDA EN 1994.
L’opération Turquoise est une opération militaire organisée par la France et autorisée par la résolution 929 du 22 juin 1994 du Conseil de sécurité de l’ONU pendant le génocide des Tutsi au Rwanda. Elle a pour mission de “mettre fin aux massacres partout où cela sera possible, éventuellement en utilisant la force”.
Là encore la réalité était toute autre, c’est ce qui est raconté dans un documentaire coréalisé par Michael SZTANKE dans lequel on peut clairement suivre des femmes noires africaines ( Rwandaises) violées par les soldats français dire ceci : ” ON PENSAIT NAÏVEMENT QUE LE BLANC ÉTAIT UN SAUVEUR”.
À cela on peut ajouter le témoignage de l’ancien officier du renseignement français Guillaume ANCEL qui dans son livre intitulé ” LA FIN DU SILENCE” relate le rôle trouble et complice de la France pendant le génocide au Rwanda au point de créer des couloirs humanitaires pour non seulement “protéger les Génocidaires” mais pire encore les “alimenter en armes”.
II – BASES MILITAIRES FRANÇAISES AU TCHAD ET AU GABON : MENACE POUR LA SÉCURITÉ DE LA SOUS RÉGION AFRIQUE CENTRALE.
On se souvient encore de cette actualité récente où au cours d’une émission télévisée ce 25 Septembre 2023 sur un média français ( LCI ), un ex agent des services de renseignement français ( DGDSE ) évoquait une fois de plus des “Opérations de déstabilisation” clandestines de la France en Afrique précisément au Niger.
Pour mieux se comprendre, il faut dire que pareilles “Opérations de déstabilisation” ou “Opérations Clandestines” ne peuvent être ordonnées que par la seule personne du Chef de l’État ; Commandant en chef des forces armées. Et que pour son implémentation ou sa matérialisation sur le terrain, il faudrait obligatoirement au moins réunir ou mettre en action deux (02) des trois ( 03) éléments qui suit avec priorité sur le dernier (03) :
1- BASES MILITAIRES
2- AMBASSADES
3- COMPLICITÉ INTERNE
Comme pour dire que par de telles déclarations, cet ex-agent du renseignement français nous dévoile le risque de voir la menace que représente les bases militaires françaises sur le sol africain.
– LE CAS D’UNE CONFRONTATION MILITAIRE ÉVITÉE DE JUSTESSE ENTRE LE TCHAD ET LA RCA.
C’était un lundi 28 Novembre 2022 qu’un aéronef venu et reparti d’un pays voisin à la République Centrafricaine (RCA) a bombardé dans la nuit du dimanche à lundi un camp de militaires du nord du pays , ainsi que leurs “alliés” russes présents sur le terrain. Il a toutefois été précisé que ces bombardements n’avaient fait aucune victime.
L’appareil venu du Nord a largué des explosifs dans la ville de Bossangoa ” prenant pour cible la base militaire des forces de défense centrafricaine, celle de leurs alliés ainsi qu’une usine de coton” écrit dans un communiqué le gouvernement.
Il convient de rappeler que le pays voisin frontalier avec la République Centrafricaine ( RCA) par lequel est venu puis retourné l’aéronef par le Nord depuis la ville de Bossangoa est le Tchad.
Selon certains analystes, cet aéronef aurait décollé d’une des bases militaires de l’armée française au Tchad pour attaquer la RCA. Selon “Jeune Afrique” des témoins affirment avoir repéré l’aéronef au-dessus de markounda à la frontière avec le Tchad.
Incident qui a très vite été maîtrisée grâce à la forte médiation des deux (02) chefs d’État (Tchadiens et Centrafricains) qui ont vite compris le risque d’une pareille manœuvre clandestine qui aurait pu se terminer par un conflit entre les deux États.
Pour la « Paix » et la « Sécurité » en sous-région Afrique Centrale, il est souhaitable voir obligatoire pour les États membres que sont le Tchad et le Gabon d’exiger le départ sans délai de ces bases militaires françaises de leur pays respectif parce qu’elles ( Bases militaires françaises) sont le bras armé de la françafrique qui n’est nul autre qu’un système de domination politique, économique, culturel et militaire mis en place par l’ancienne puissance coloniale ( France) pour maintenir son emprise et son influence sur ces anciennes colonies d’Afrique.
Je suis Stratège et Analyste diplômé de la Be-Great University College of Homeland Security and Défense. Spécialiste des questions de Sécurité et Défense et certifié Security/Safety Manager par l’ ISC ( Independent Security Council) organisation Internationale des experts et professionnels de sécurité/Défense.