[Vitrine du Cameroun] – Le Football ; Voilà un sport merveilleux pratiqué depuis des siècles. Le football est avant tout un sport collectif opposant deux équipes de onze (11) joueurs dans un stade.
L’objectif de chaque formation est de mettre un ballon sphérique dans le but adverse sans utiliser les bras, et de le faire plus souvent que l’autre tout en respectant les règles. Ce sport connu sous le nom de « soccer» en Amérique du nord et de football partout ailleurs, fait des adeptes qui sont de plus en plus nombreux des citoyens d’un village planétaire ( Planète football).
Le foot aujourd’hui au-delà du jeu et des aspects ludiques, revêt bien d’autres aspects qui sont culturels, économiques, financiers et même diplomatiques. Dans l’ensemble, le football tel qu’il est pratiqué en ce siècle est un enjeu de puissance incontestable voir même incontournable.
Le Qatar (Pays organisateur de la Coupe du Monde 2022) mise depuis longtemps sur le ballon rond pour accroître son prestige, du rachat du PSG au sponsoring des maillots du FC Barcelone. Business juteux des droits TV, affaires de corruption de la Fifa, tribune politique…
Alors, à nous de nous poser la question suivante : “Et si le football n’était pas qu’un sport” ?
Si oui ; alors quels sont les enjeux ?
I- Enjeux Culturels (SOFT POWER)
Le contexte actuel, le jeu des acteurs, les discours et actions dans ce milieu sportif démontrent à suffir que le football au-delà du sport et des passions qu’elles drainent se trouvent aussi être un puissant instrument Géopolitique et Géostratégique aux enjeux multiples et diverses.
Le football est l’une des rares si ce n’est la seule culture qui a été vendue par l’occident ( Europe ) au reste du monde de façon pacifique. C’est à dire sans qu’il y ait effusion de sang à la différence des autres ( la démocratie) qui nous ont été imposées par la force à coût milliards et parfois même par l’usage des armes, canons à feu et même des bombardements. Voilà pourquoi c’est un puissant instrument de “Soft Power” parcequ’il permet en plus de participer au développement des États mais également de vendre leurs images et les valeurs portées par ces états ou bloc au reste du monde.
L’exemple de cette coupe du Monde où on voit ouvertement comment deux (02) cultures, valeurs ou idéologies s’affrontent sur les terrains et ce en mondovision. Le cas de l’Allemagne et l’Angleterre qui se sont vus interdit de porter des brassards de couleur (en soutien à la communauté LGBT) parce que ne correspondant pas aux valeurs éthiques et religieuses portées par le Qatar et les monarchies du Golfe persique.
En réponse, on n’a vu la sélection Allemande lors des prises photos de début de match après l’exécution des hymnes, se fermer la bouche avec la main en contestation à ce refus.
Pour répondre à ce geste de la sélection Allemande, les supporters Qatari au cours d’un match toujours dans ce mondial, ont brandi les images du célèbre international Allemand d’origine Turc Mesût ÔZIL qui quelques années auparavant avait mis un terme à sa carrière internationale pour raison de “Racisme” comme quoi “lorsqu’ils gagnaient il était Allemand mais quand ils perdaient il devenait Turc”.
En restant sur le Qatar toujours pour parler du football, on achète le Soft Power avec l’argent du pétrole. C’est à dire qu’on se sert de l’argent du pétrole pour vendre son image, son pays, sa culture en rachetant des Clubs européens tels que le Paris Saint-Germain ou en associant le nom du pays (marque) sur les maillots des plus prestigieux Clubs européens comme le FC Barcelone.
II- Enjeux politiques
La FIFA ; dans la pratique du football se voulant une association apolitique, brille en ces temps de crises mondiales par des positions ma foi qui ne cadrent pas avec les idéaux dont elle prétend défendre. On l’a constaté de deux (02) manières :
1- Par son soutien ( FIFA) accordé à l’Ukraine en octroyant une aide financière à ce pays d’un montant de un (01) million de dollars soit dit en passant pour venir en aide aux victimes de la crise humanitaire en Ukraine provoquée par l’invasion de l’armée Russe.
2- Loin de sa charte qui présente la FIFA comme étant une association apolitique, on n’a assisté très tristement à une décision prise par l’UEFA et la FIFA le 28 Février 2022 excluant les Clubs et Sélections Russes de toutes les compétions internationales de football du fait de son opération militaire spéciale menée depuis plus de six (06) aujourd’hui sur le sol Ukrainien.
Autant de décisions, d’actes et de choix qui directement font de la FIFA une association qui se veut neutre et apolitique dans les textes mais partielle dans les faits et sur le terrain selon les intérêts du bloc qu’elle défend et dont elle est issue.
III- Enjeux diplomatiques
Le football se veut aujourd’hui être un puissant instrument diplomatique qui géré avec impartialité pourrait participer de façon significative à la pacification du monde. Là où la diplomatie semble piétiner ou échouer, on voit bien comment le football parvient à réunir les peuples qui se disent profondément opposés et différents. C’est le cas du match dans cette coupe du monde Qatar 2022 qui a opposé les États-Unis d’Amérique à l’Iran.
Quand on sait très bien comment ces deux pays n’arrivent plus aujourd’hui à s’entendre, à s’assoir autour d’une table, à se comprendre encore moins se parler principalement sur le dossier du “Nucléaire Iranien” et que grâce au football dans le cadre des échanges et conférences d’avant match, on n’a pu les mettre ensemble jusqu’à dans les gradins avec les supporters, on réalise à quel point ce sport peut être un vecteur d’union et de Paix entre les États. Cela également s’est vu à la coupe du monde 2002 entre les États-Unis d’Amérique et l’Iraq pourtant le pays subissait les bombardements aériens des forces américaines.
IV- enjeux financiers (scandales)
Au vue des multiples scandales financiers qui ont toujours entouré l’attribution et l’organisation des coupes du Monde, on est en droit de se poser la question de savoir comment une association comme celle là fait pour brasser autant d’argent au point d’égaler jusqu’à défier les États. Une association dont le Président a un statut de Chef d’État et dont les associations ou démembrements au niveau de chaque pays seraient des entités indépendantes dans lesquelles l’État n’a pas Droit d’ingérence.
Ceci dit ; les scandales financiers au sein de cette association sont légions. Pour preuve le nombre de ses responsables aujourd’hui poursuivis en justice pour des faits plus ou moins avérés de corruption et autres… C’est le cas de certains anciens patrons de confédération sportive tels que Ahmad Ahmat ( CAF), ISSA HAYATOU ( CAF), Michel PLATINI ( UEFA) et même d’un ancien président en exercice de la FIFA à la personne de Sepp BLATER.
Cela se confirme également par les scandales financiers qui gravitent autour de l’attribution ou de l’organisation des Coupes du Monde. C’était le cas en 2006 en Allemagne dont les faits de corruption étaient avérés. En 2010 avec l’octroi de la Coupe du Monde 2022 au Qatar où il y avait des fortes suspicions de corruption et de rétro commission pour l’attribution de cette Coupe du Monde 2022 au Qatar. D’ailleurs à cet effet, Sepp BLATER accusait Nicolas Sarkozy d’avoir influencer Michel Platini pour qu’il vote en faveur du Qatar.
On se souvient encore que suite à l’attribution de cette coupe du monde au Qatar, l’année qui suivait précisément le 30 juin 2011, la Qatar Investment Authority rachetait 70% des parts du Club français Paris Saint-Germain ( PSG). Toujours dans cette logique de scandales, on sait très bien que l’attribution de la Coupe du Monde 2026 aux États-Unis s’est faite sous fond de chantage et de menaces par l’ancien Président Américain à la personne de Donald Trump qui menaçait de “Sanctions” les États qui ne voteraient pas en faveur des États-Unis. Pourtant aucune sanction de la part de la FIFA n’a été prononcée à l’endroit de ce pays dont la conduite a été contraire à l’éthique et la charte portée par cette association.
Je suis Stratège et Analyste diplômé de la Be-Great University College of Homeland Security and Défense. Spécialiste des questions de Sécurité et Défense et certifié Security/Safety Manager par l’ ISC ( Independent Security Council) organisation Internationale des experts et professionnels de sécurité/Défense.