[Vitrine du Cameroun] – Un atelier sera à cet effet organisé le 15 février 2024 à Yaoundé.
La Délégation de l’Union Européenne au Cameroun représentée par l’Ambassadeur, Chef de Délégation et Civic Watch à travers l’initiative #defyhatenow, organisent un Atelier d’une journée sur la création d’un cadre multipartite concerté de lutte contre les discours de haine dans les médias et les réseaux sociaux au Cameroun, prévu le jeudi 15 février 2024 à l’Hôtel Hilton – Yaoundé.
Le Cameroun est un pays multiculturel et multilingue avec plus de 250 groupes ethniques et deux langues officielles : l’anglais et le français. Le riche patrimoine historique, linguistique et socioculturel du pays, qui, au fil des ans, a servi de base au développement, est aujourd’hui menacé par une rhétorique conflictuelle et une tendance à la division alimentée par des sous-entendus politiques/tribaux.
Ces nouveaux défis à la cohésion sociale, à l’unité nationale et au développement durable nécessitent des actions rapides pour s’attaquer à leurs causes profondes tout en ouvrant la voie à une paix durable.
En réponse à l’alarmante montée de la xénophobie, du racisme et de l’intolérance, de la misogynie violente, de l’antisémitisme et de l’islamophobie dans le monde actuellement, le 18 juin 2019, le Secrétaire général, Antonio Guterres, a lancé la Stratégie et le Plan d’action des Nations Unies pour la lutte contre les discours de haine.
Le document définit le discours de haine comme : « tout type de communication, qu’il s’agisse d’expression orale ou écrite ou de comportement, constituant une atteinte ou utilisant un langage péjoratif ou discriminatoire à l’égard d’une personne ou d’un groupe en raison de leur identité, en d’autres termes, de l’appartenance religieuse, de l’origine ethnique, de la nationalité, de la race, de la couleur de peau, de l’ascendance, du genre ou d’autres facteurs constitutifs de l’identité ».
Tout en décrivant la réponse des Nations unies à ce phénomène mondial, la stratégie et le plan appellent à une réponse collective des gouvernements, des sociétés, du secteur privé, des individus… Le Chef de l’État du Cameroun, le président Paul Biya, dans son traditionnel discours de fin d’année 2022 et de nouvel an 2023 à la nation, a lancé un appel à une réponse individuelle et collective à ce fléau social.
Le gouvernement, à travers plusieurs actions au niveau national, a exprimé ses efforts pour freiner la propagation des discours de haine, y compris une loi de 2019 qui proscrit l’utilisation du langage de haine. Grâce au financement du gouvernement allemand par le biais du ministère des Affaires étrangères, l’initiative #defyhatenow a été introduite au Cameroun en 2018, travaillant sur la mobilisation de l’action civique contre les discours haineux, la violence et l’extrémisme violent en ligne et hors ligne.
L’initiative de r0g_agency for Open Culture and Critical Transformation est mise en œuvre au Cameroun par une organisation des jeunes, Civic Watch. Appliquant une approche ascendante en engageant des associations de jeunes, de femmes et de médias, la plateforme multi-acteurs de lutte contre les discours haineux dans les médias classiques et les réseaux sociaux au Cameroun, vise à établir une réponse coordonnée par le biais d’un mécanisme d’alerte précoce et de réponse rapide (EWER).
En mobilisant une section transversale d’acteurs et de parties prenantes à différents niveaux, l’objectif à long terme est d’analyser l’état du discours de haine au Cameroun, de cartographier les nouvelles tendances et de proposer des solutions pour freiner sa montée fulgurante à la fois en ligne et hors ligne.
Grâce à des professionnels issus du monde des médias, des affaires et de la politique, mus par la volonté de fournir une information vraie, crédible et exploitable pour la valorisation de la destination Cameroun, Vitrine du Cameroun est devenu une plateforme de référence au Cameroun. Contacts : vitrineducameroun@gmail.com. – WhatsApp : +86 16695017248 ou +237 674 014 142