[Vitrine du Cameroun] – Six mois après l’élection du Dr Rodolphe Fonkoua à la tête du conseil de l’ordre des avocats. Les voix s’élèvent pour dénoncer sa gestion. Entre opacité dans la gestion et autoritarisme, la gestion du Dr Rodolphe Fonkoua appelle à une prise de conscience urgente et à une réforme profonde de l’ONMC. « Le temps de l’impunité doit cesser pour faire place à une gestion transparente, démocratique et respectueuse des lois. L’avenir de l’Ordre en dépend. » Disent-ils.
Dans une correspondance adressée le 31 mars 2024 par le Président de l’Assemblée générale de l’Ordre national des médecins du Cameroun au Président du conseil de cette même institution, le Dr Jules Ndjebet décrivait le climat qui prévaut entre les deux hommes.
« Il m’est loisible de revenir à vous, de nouveau, par la présente lettre, après plusieurs relances orales non-prises en compte, relativement à l’organisation de notre assemblée générale extraordinaire du 05 Avril 2024, qui se tiendra à la maison du médecin sise à Yaoundé-Nkol-Eton. Il n’est point besoin de vous rappeler la place centrale qui échoit au Président de l’Assemblée générale de l’Ordre National des Médecins du Cameroun (Onmc) dans l’organisation et la gestion d’une Assemblée générale, soit elle extraordinaire (voir Règlement intérieur et code de déontologie de I’Onmc adoptés par l’Assemblée générale extraordinaire du 13 Mai 2022, tenue au palais des congrès de Yaoundé, et rendu exécutoire par arrêté N°58 1 6/A/MINSANTE/CAB du 21 Juin 2022). Après plusieurs échanges avec vous, au sujet de thématique objet de ces assises, de par les prérogatives qui sont miennes et à votre demande persistante, j’ai saisi le Ministre de la santé publique le 13 Mars 2024, de la tenue de cette Assemblée générale, avec la thématique arrêtée par vos seuls soins » pouvait-on lire dans la lettre.
En véritable rival de compétences qui empiète sur ses prérogatives de Dr Jules Mdjebet n’est pas reste sur sa soif « De manière constante et de fait, vous semblez vous substituer à ma fonction, en mettant sur pied votre organisation de cette assemblée générale extraordinaire, jusqu’à son déroulé sans daigner requérir le moindre de mes avis et quand même en conjecturant un avis est émis, vous l’éludez avec délicatesse », insistait le Médecin.
Six mois après sa nominations, les médecins reprochent au Dr Fonkoua les méthodes autoritaires dépenses hors des lignes budgétaires, la trésorière éconduite, le voyage manqué dans la diaspora (budgétivore), le bicéphalisme à la tête de l’ordre, le report de l’assemblée générale, le budget de l’organisation de l’AG, l’absence de budget de fonctionnement. Elu à la tête de l’ordre, le Dr Fonkou contre toute attente évinçait la trésorière en foulant aux pieds les principes de démocratie interne une trésorière légitimement élue. Pour les médecins, cette éviction lui permettait d’agir dans l’opacité puisqu’il a immédiatement procédé à la nomination en violation de la loi 90-36 du 10 août 1990 de représentants régionaux de l’ordre et l’allocation à ces représentations de financements injustifiés constituant ni plus ni moins qu’un détournement de fonds publics.
« Le Président s’arroge le droit de bafouer les lois, engageant des ressources de manière illégitime et plongeant l’Ordre dans une spirale de malversations financières. » Dénonce les médecins interrogés qui reprochent au président de l’ordre un a petit pour l’argent. Au prétexte de vouloir renflouer les caisses de l’ordre de manière unilatérale décide de facturer les prestations généralement destinées à l’humanitaire.
Le Dr Rodolphe Fonkoua prend la présidence de l’ordre lorsque la trésorerie est repartie comme suit : Solde 193 millions 681 mille 666 FCFA, créances à recouvrer sont de 2 milliards 987 millions 992 mille 500 FCFA. Six mois après, nul ne peut dire combien il en reste d’autant plus qu’il s’est lance dans des dépenses hors budgets et non justifiées, il est réfractaire à toute idée de faire auditer les comptes. Des voyages non justifiés à l’étranger et en dehors de tout cadre budgétaire, ses escapades, financées par les fonds de l’ONMC, illustrent un abus flagrant des ressources pour des fins personnelles, soulignant une gestion égocentrique et irresponsable.
Le Dr Rodolphe Fonkoua refuse obstinément de présenter et de faire voter par l’assemblée générale le budget de fonctionnement de l’ordre, un énième acte de mépris pour les règles de gouvernance et de transparence. En agissant ainsi, le Président prive les membres de leur droit fondamental de contrôle et de validation des dépenses, alimentant un climat de suspicion et de défiance.
« Le mépris et l’arrogance vis-à-vis de la tutelle, caractérisés par le non-respect systématique des recommandations et des injonctions, viennent couronner cette gestion désastreuse. L’attitude hautaine et défiant toute autorité montre une volonté de gouverner sans contrainte, au mépris des règles et des instances de contrôle. » Lance un médecin généraliste en service à l’hôpital de la caisse, qui a requiert l’anonymat.
Malgré l’implication du ministre de la santé avec qui les médecins travaillent actuellement à la mise sur pied d’une plate-forme informatisée qui permettra d’avoir en ligne le dossier médical et permettre aux peu de spécialistes d’identifier à distance ceux des patients en grande difficulté et d’améliorer leur situation en travaillant avec eux, leurs parents et leurs soignants les plus proches le Dr Rodolphe Fonkoua se montre hostile à l’initiative de consultation à distance ,la télémédecine .
Depuis des décennies, la fécondation in vitro (FIV) et le don d’ovocytes sont pratiqués au Cameroun, et ce, bien avant la promulgation de la loi du 14 juillet 2022. Curieusement, ces pratiques n’ont jamais été qualifiées d’illégales ou d’arnaques par l’Ordre national des médecins du Cameroun. Pourtant, la télémédecine, malgré son absence de cadre législatif clair de la part de l’Assemblée nationale, fait l’objet d’un acharnement particulier de la part des autorités médicales. Pourquoi une telle différence de traitement de la part du Dr Rodolphe Fonkoua ? Pourtant, la télémédecine représente une révolution dans l’accès aux soins, particulièrement dans un pays comme le Cameroun où les infrastructures médicales sont souvent inégalement réparties. En permettant aux patients des régions éloignées de consulter des spécialistes sans se déplacer, elle promet de combler des lacunes critiques du système de santé. Au lieu d’embrasser cette avancée, l’Ordre national des médecins semble déterminé à freiner son déploiement.
Depuis son élections à la tête de l’ordre, le Dr Rodolphe Fonkoua n’a de cesse que de défier le ministre de la santé .D’abord en rendant difficile et plus couteux l’accès aux soins de santé dans les zones reculées en imposant des couts pour les médecins de la diaspora, il s’active à saboter le programme de télémédecine si précieux au ministre de la santé.
Il s’arroge le droit de dénigrer ses collègues auprès des opérateurs de téléphonie mobile sur des programmes commun avec le ministère de la sante et ses dits collègues, son opposition soulève une question essentielle : la résistance à la télémédecine est-elle réellement motivée par des préoccupations de qualité et de sécurité des soins, ou cache-t-elle un conflit d’intérêts économique entre acteurs privés de la santé ?
« La résistance du président de l’ordre à cette technologie cache tout simplement sa volonté de mettre ses confrères à terre, pour à son tour avec son clan s’y lancer …. Malgré toutes les prescriptions du ministère de la santé » explique un médecin membre de l’ordre.
Le Cameroun est à la croisée des chemins. Embrasser pleinement la télémédecine pourrait transformer positivement son système de santé. Cependant, cela nécessitera de surmonter les résistances, souvent enracinées dans des intérêts particuliers, et de mettre en place un cadre législatif adapté. C’est un défi que le pays doit relever pour entrer pleinement dans l’ère de la médecine moderne.