[Vitrine du Cameroun] – Le président de la République a donné l’ordre à sa garde présidentielle de mener une enquête de sécurité, à la suite d’une vaste escroquerie au sommet de l’État, impliquant des officiers supérieurs de l’armée et ceux de membres de la sécurité présidentielle.
Le président camerounais, Paul Biya, a demandé, début septembre, à la garde présidentielle, dirigée par le colonel Raymond Jean Charles Beko’o Abondo, de mener une enquête de sécurité sur l’affaire Hervé Parfait Mbapou. Ce dernier, arrêté en juin puis relâché samedi 21 septembre en compagnie d’autres personnes détenues, est notamment suspecté d’avoir usurpé le nom du contre-amiral et plus proche collaborateur de Paul Biya, Joseph Fouda, pour extorquer de l’argent à des personnalités politiques et économiques. La plainte contre Hervé Parfait Mbapou avait été déposée par Joseph Fouda.
Selon les informations du journal panafricain Africa Intelligence, huit personnes ont été inculpées par le tribunal militaire et placées en détention provisoire, principalement pour « atteinte à la sûreté de l’État, tentative de blanchiment de capitaux, usurpation de titre et complicité d’escroquerie. Principal inculpé dans cette affaire, Hervé Parfait Mbapou fait toujours l’objet d’une enquête menée par le tribunal militaire », peut-on lire.
Africa Intelligence nous apprend que la liste des inculpés comprenait notamment le nom de Judith Marionne Nyandjock, fonctionnaire au sein du secrétariat général de la présidence et nièce de la première dame, Chantal Biya, ou encore celui d’Olive Ngobo, diplomate pour le même secrétariat. Après plusieurs jours de détention à la prison centrale de Kondengui, ces personnes ont été libérées vendredi 20 septembre en même temps que l’homme d’affaires Serge Bidima, également incarcéré dans le cadre de cette affaire.
« Paul Biya tente d’analyser s’il peut y avoir un impact sur sa propre sécurité et celle de ses proches. Mais s’il s’appuie sur sa garde présidentielle pour éclaircir ce dossier, ce n’est pas seulement parce qu’il touche son plus proche collaborateur. L’enquête de gendarmerie mentionne plusieurs noms d’officiers supérieurs de l’armée. C’est le cas du lieutenant-colonel Parfait Ayissi Nanga, ancien commandant du groupement de gendarmerie du Centre. Figurent aussi le colonel Metogo, l’un des principaux formateurs des unités spéciales de l’armée, ou encore des éléments de la direction de la sécurité présidentielle (DSP), comme son directeur adjoint, Dieudonné Evina Ndo », renseigne le magazine Africa Intelligence.
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