[Vitrine du Cameroun] – « Stimuler la création d’emplois et la croissance économique grâce à des solutions durables, inclusives et fondées sur la science et des données probantes, pour l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 ». Tel est le thème qui sera au centre des échanges de la onzième session du Forum Régional Africain pour le Développement Durable (FRADD-11), prévue du 8 au 15 avril 2025 à Kampala (Ouganda). L’activité sera organisée conjointement par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement de la République d’Ouganda, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et les organisations du système des Nations unies.
Le FRADD-11 est une opportunité pour la Division des changements climatiques, de la sécurité alimentaire et des ressources naturelles de la CEA d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD), impulser un véritable changement et relancer les ODD ainsi que l’Agenda 2063. L’Afrique, comme le reste du monde, est en retard pour atteindre la plupart des objectifs de développement durable et a même régressé sur certains d’entre eux, fait observer la CEA. D’ailleurs, 10 pays africains sur plus de 40 sont sur la bonne voie pour réaliser les ODD d’ici 2030.
L’urgence d’accélérer les actions pour atteindre les objectifs des agendas 2030 et 2063
Parallèlement aux ODD, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine ont adopté et appelé à la mise en œuvre effective du second plan décennal de mise en œuvre (STYIP) de l’Agenda 2063. « Il est donc urgent d’accélérer les actions à tous les niveaux pour atteindre les objectifs des agendas 2030 et 2063 », souhaite la CEA. Au moment où le Forum régional de Kampala se tient après le Sommet de l’Avenir, il sera aussi important de réfléchir aux résultats du Sommet et de définir des actions concrètes pour leur mise en œuvre. En outre, le FRADD-11 se tiendra en amont du deuxième Sommet mondial pour le développement social à Doha en novembre 2025. L’Afrique a donc l’occasion d’élaborer une position commune qui sera défendue au Qatar.
Sur le plan technique, le Forum comprendra des pré-événements du 3 au 9 avril 2025 et des événements parallèles en lien avec le thème et les sous-thèmes du Forum. Les échanges qui vont se dérouler en format hybride (présentiel et virtuel), vont voir la participation permettant la participation de plusieurs profils : ministres, décideurs de haut niveau, experts, représentants d’organismes des Etats membres de la CEA, Commission de l’Union africaine, Banque africaine de développement, Communautés économiques régionales, système des Nations unies, organisations de la société civile, secteur privé et universitaires.
Objectifs du Forum de Kampala
Les objectifs de la 11e session du Forum régional de Kampala sont les suivants : examiner les progrès, défis et opportunités dans la mise en œuvre des agendas 2030 et 2063. Le FRADD-11 procédera à un examen approfondi en Afrique des ODD 3 (santé et bien-être), 5 (égalité des sexes), 8 (travail décent et croissance économique), 14 (vie aquatique) et 17 (partenariats pour les objectifs) ainsi que des objectifs correspondants de l’Agenda 2063. Il est également question de renforcer l’apprentissage et promouvoir des mesures politiques efficaces et fondées sur des solutions durables, inclusives et basées sur des données scientifiques pour faire progresser la mise en œuvre des ODD et des objectifs de l’Agenda 2063.
Les participants vont aussi suivre et faire avancer les résultats du Sommet de l’Avenir, saisir cette opportunité comme une réunion préparatoire régionale de l’Afrique et produire des contributions collectives pour le Forum politique de haut niveau (HLPF) 2025 à New York et le deuxième Sommet mondial pour le développement social à Doha. Enfin, il est question d’adopter les documents de résultats du Forum, à savoir : résumé et messages clés du Forum et la Déclaration ou communiqué de Kampala sur des solutions fondées sur la science pour l’ODD et l’Agenda 2063.
Selon les sources officielles de la CEA, l’Afrique a besoin de 1600 milliards de dollars supplémentaires d’ici à 2030 pour atteindre les Objectifs de développement durable et que les dépenses effectivement consacrées à ceux-ci sur le continent sont inférieures au montant nécessaire pour les atteindre. Il en résulte donc un cercle vicieux dans lequel les déficits d’investissements accentuent l’exposition du continent aux risques et aggravent les incidences que ces risques pourraient avoir. Toute chose qui limite les marges de manœuvre budgétaires, accroît les coûts de financement et creuse davantage les déficits d’investissements, estime l’organisation onusienne.
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