
[Vitrine du Cameroun] – C’est une réponse pragmatique à une équation économique locale complexe. Dans une note officielle signée le 19 novembre 2025, Lochio N. J. Bertrand, Proviseur du Lycée Technique de Bafoussam, a annoncé l’ouverture « immédiate » d’une nouvelle spécialité au sein de son établissement : la classe de Seconde Technique Agricole (TAG), option Transformation des Produits d’origine Végétale (TPV).
Cette décision, loin d’être une simple extension de l’offre pédagogique, résonne comme un acte de politique économique à l’échelle régionale. La région de l’Ouest, véritable grenier du Cameroun, souffre historiquement d’un déficit criard en capacités de transformation in situ. En lançant cette formation, le Lycée Technique de Bafoussam entend combler le fossé entre la production brute et la valeur ajoutée industrielle.
L’adéquation formation-emploi au cœur du projet
Opérationnelle depuis le 10 novembre dernier, cette nouvelle filière s’adresse à un public précis : les titulaires du CAP, du BEPC ou de tout diplôme équivalent. L’objectif est clair : former une main-d’œuvre qualifiée, capable de maîtriser les processus de conservation et de valorisation des denrées périssables. Dans un contexte où les pertes post-récoltes grèvent encore lourdement la rentabilité des exploitations familiales, l’arrivée de techniciens formés à la TPV constitue une aubaine pour le tissu économique local.
Le communiqué du proviseur invite les candidats désireux de s’inscrire dans cette dynamique de modernisation à se rapprocher du secrétariat de l’établissement pour les modalités de recrutement. Il ne s’agit plus seulement d’apprendre, mais d’acquérir un savoir-faire monnayable, directement connecte aux besoins du marché.
Un signal fort pour l’enseignement technique
Cette initiative du Lycée Technique de Bafoussam pourrait bien faire école. Elle matérialise la volonté des pouvoirs publics de redorer le blason de l’enseignement technique en le positionnant comme le levier principal de l’import-substitution. Former la jeunesse à transformer ce que la terre produit n’est plus une option, c’est une nécessité de souveraineté économique.









