
[Vitrine du Cameroun] – Les deux formations politiques, qui se disputent la place de vainqueur à cette élection tenue le 12 octobre dernier n’ont pas introduit de requête devant la haute cour. Le candidat du FSNC, bien qu’il dénonce des irrégularités dans le déroulement du scrutin, a choisi de ne pas contester les résultats, du moins, avant la publication officielle, estimant que l’élection lui est déjà favorable.
Le Conseil constitutionnel a enregistré onze recours dans le cadre du contentieux postélectoral. Les recours déposés varient considérablement dans leur portée et leurs objectifs, allant de demandes d’annulation partielle à des requêtes d’annulation totale du scrutin, reflétant ainsi la diversité des griefs et des préoccupations exprimés par les différents protagonistes de cette élection présidentielle.
Les différentes requêtes
Bertin Kisob du Parti camerounais pour la justice sociale (CPSJ) va au-delà en réclamant l’annulation totale et introduisant un recours en récusation de tous les membres de la direction générale des élections et du conseil électoral d’Elections Cameroon.
Cabral Libii, candidat du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) a introduit un recours en annulation partielle des opérations électorales de l’élection présidentielle du 12 octobre 205 au Cameroun.
Joshua Osih, candidat du Social Democratic Front (SDF) souhaite tout simplement l’annulation partielle du scrutin. Tandis que Hermine Tomaïno Ndam Njoya, présidente de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) demande l’annulation totale des opérations de la présidentielle et réorganisation d’un nouveau scrutin.
Martine Danielle Belolo Essono, présidente nationale du Mouvement populaire pour l’émergence du Cameroun (MPEC), a déposé une requête en vue de l’annulation des opérations électorales du dimanche 12 octobre 2025 dans l’arrondissement de Meyomessi, région du Sud.
Dr Honoré Tchawou de Global International Interlpost (GII) exige pour sa part, le renvoi de la présidentielle et des régionales du 30 novembre prochain. Pierre Numkam, un citoyen camerounais souhaite la suspension de l’élection présidentielle. La même requête a été introduite par Arnaud Miryl Mbah, candidat indépendant, recalé.
Ces démarches juridiques traduisent les inquiétudes d’une partie significative de la classe politique camerounaise quant à la transparence et à l’équité du processus électoral. Les recours engagés soulèvent des questions fondamentales sur l’organisation du scrutin, la gestion des opérations de vote, et la fiabilité des résultats provisoires.
Vers la proclamation des résultats officiels
Dans ce contexte de contestation postélectorale, les 25 membres de la Commission nationale de recensement général des votes de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 ont officiellement pris service le 17 octobre à Yaoundé. Cette cérémonie d’installation, présidée par Clément Atangana, président du Conseil constitutionnel, marque une étape cruciale dans le processus de validation des résultats électoraux. La Commission a désormais pour mission d’examiner l’ensemble des procès-verbaux et documents électoraux provenant des différentes circonscriptions du pays.
L’installation de cette Commission intervient à un moment déterminant où le pays attend la proclamation officielle des résultats. Bien qu’Issa Tchiroma Bakary soit donné vainqueur selon les tendances, seule la validation par le Conseil constitutionnel donnera un caractère définitif et incontestable aux résultats. Les prochains jours seront donc décisifs pour l’avenir politique du Cameroun, alors que la Commission devra travailler sous la pression du temps et des attentes populaires, tout en examinant avec rigueur les contestations formulées.








