
Le village de Ndji, dans l’arrondissement de Batchenga, est plongé dans l’horreur après l’assassinat brutal de Samy Edanga et de son épouse. Retrouvées sans vie à leur domicile jeudi dernier, les victimes venaient tout juste de vendre leur production de cacao. Ce drame soulève une vague de consternation et met en lumière l’insécurité croissante qui frappe cette zone agricole. L’hypothèse d’un crime crapuleux motivé par le fruit de la récolte est au cœur des investigations.
Les faits, d’une violence inouïe, se sont déroulés dans la nuit de mercredi aux alentours de 19 heures. Les bandits, vraisemblablement informés de la récente transaction financière, ont ciblé spécifiquement le couple. Leur objectif était de s’accaparer le « dû » de cette vente de cacao, transformant ainsi une source de revenu vitale pour la famille en une sentence de mort. Samy Edanga et son épouse ont été tués par leurs assaillants.
L’ampleur du forfait a été révélée par le fils du couple, âgé d’à peine sept ou huit ans. Ligoté fermement par les criminels, l’enfant a dû se battre une nuit entière contre ses liens, parvenant à se libérer et à alerter le village seulement en fin d’après-midi le lendemain, vers 15 heures. La dépouille de la femme a été découverte à l’intérieur de la maison, tandis que celle de l’homme, Samy Edanga, gisait dans la douche. Un détail poignant : le chef de famille était mal voyant, ce qui rend toute idée de résistance futile et ajoute à l’effroi général.
L’onde de choc est d’autant plus vive que cet événement marque le deuxième cas d’assassinat enregistré à Batchenga en l’espace de quelques jours. Samedi précédent, une rixe entre deux jeunes hommes avait déjà coûté la vie à l’un d’eux, poignardé à mort, son agresseur étant toujours en fuite. Les forces de maintien de l’ordre se sont rendues au village de Ndji pour les constatations d’usage et ont ouvert une enquête afin de « faire toute la lumière » sur ce double meurtre et de « rattraper les assassins ».
Au-delà de la peine, l’affaire soulève des questions fondamentales sur la sécurité des agriculteurs, maillon essentiel de l’économie locale. La richesse issue de leur labeur est devenue une cible privilégiée pour la criminalité. Le village de Ndji, et tout l’arrondissement de Batchenga, exige des réponses et le retour à une quiétude menacée par la recrudescence des actes criminels.









