Dinaly et Tchop Tchop (image montée par l'IA)
[Vitrine du Cameroun] – La sphère du football camerounais est, une fois de plus, secouée par une polémique entre l’instance faîtière, la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), dirigée par Samuel Eto’o Fils, et certains acteurs influents. Suite à une sortie médiatique du très médiatisé Président Tchop Tchop critiquant ouvertement la gestion du « 9 » mythique, la réplique n’a pas tardé. C’est la présidente de Cyclone FC, plus connue sous le nom de Dinaly, qui a pris les devants pour défendre le patron de la Fecafoot. Pour elle, le véritable « mal » du football camerounais se trouverait au Ministère des Sports et de l’Éducation Physique (Minsep).
Le contre-pied acéré de Dinaly
La réaction de Dinaly, empreinte de passion et d’une franchise déconcertante, est venue remettre le débat sur la place publique. Loin de s’aligner sur les critiques de Tchop Tchop, la dirigeante de club a pointé du doigt ce qu’elle perçoit comme de la « mauvaise foi » et de l’aigreur.
« Vous êtes tellement mauvais, certains camerounais sont vraiment MAUVAIS et AIGRIS. Autrefois le Président Tchop Tchop ne jurait que par le Président Samuel ETO’O Fils, qu’est-ce qui n’a pas marché ? Waaaaah mon Dieu… », a-t-elle lancé, soulevant une interrogation sur le revirement d’attitude de l’ancien allié.
Pour Dinaly, la question de la gestion de la Fecafoot n’est pas la source des maux actuels. Elle oriente son accusation avec une rare virulence vers l’autorité de tutelle.
Le MINSEP, cible de tous les maux ?
Le cœur de la défense de Dinaly réside dans sa ferme conviction que c’est le Ministère des Sports qui paralyse le travail de la fédération. Elle dépeint un environnement hostile où la sérénité est impossible à atteindre en raison des « entraves » et des « difficultés » orchestrées par la tutelle.
« Le vrai problème du football camerounais c’est LE MINISTÈRE DES SPORTS ET DE L’ÉDUCATION PHYSIQUE. Par quelle magie peut-on travailler dans la sérénité quand votre tutelle vous en empêche ? vous met en difficulté ? monte les joueurs et le staff contre vous ? »
Elle va même jusqu’à évoquer une « sorcellerie et la poisse » émanant du Ministère pour expliquer les contre-performances ou les difficultés rencontrées par les Lions et Lionnes Indomptables, une allégation forte qui illustre la profondeur du fossé entre les deux institutions clés.
L’appel au silence de Tchop Tchop
S’adressant directement au Président Tchop Tchop, Dinaly a suggéré que les critiques actuelles cachent une simple rupture d’amitié ou d’alliance, rappelant avec ironie le temps où les deux hommes étaient inséparables, notamment lors du lancement de SET MOBILE.
« Tchop Tchop, si c’est plus le grand Amour entre le Président Samuel ETO’O Fils et toi, comme lors du lancement de SET MOBILE, je vous ai vu vous chuchoter à l’oreille waaaaaah, continue ton chemin et vis ta vie hein, c’est ce que j’aurai fait que de faire les sorties honteuses. TSUIPS. »
Elle conclut sa joute verbale par une métaphore bien connue, soulignant que « on jettera toujours les cailloux sur les arbres porteurs de beaux fruits », positionnant Samuel Eto’o et son travail à la Fecafoot comme le fruit à abattre.
Une tension structurelle
Au-delà des attaques personnelles et des règlements de compte, cette nouvelle querelle médiatique met en lumière le conflit structurel et persistant qui ronge la gestion du football camerounais. Entre la Fecafoot qui veut exercer sa pleine autonomie et le MINSEP qui entend jouer son rôle de tutelle, le terrain reste miné.
La sortie passionnée de Dinaly, une voix influente du football féminin, donne un écho favorable à l’argumentaire d’Eto’o, qui a toujours dénoncé des « tentatives de déstabilisation » et des « ingérences ». Cependant, cette situation tendue continue de générer de l’incertitude, affectant potentiellement les performances des sélections nationales, prises en étau dans ce bras de fer institutionnel.
L’opinion publique camerounaise reste divisée : faut-il accorder le bénéfice du doute à Eto’o, entravé par la tutelle, ou la critique de Tchop Tchop est-elle le reflet d’un mécontentement réel au sein de la famille footballistique ? Une chose est certaine : le football camerounais ne connaîtra pas de trêve tant que les acteurs ne s’accorderont pas sur une feuille de route commune et apaisée.








