Simone Virginie Ngah
[Vitrine du Cameroun] – L’affaire impliquant Simone Virginie Ngah, deuxième adjointe au Maire de Yaoundé VI et figure importante du parti au pouvoir, prend les contours d’une machination politique d’une rare virulence. Sous le vernis d’une plainte pour « abus de confiance et escroquerie », c’est une véritable tentative de lynchage médiatique et de sabotage qui semble viser l’intégrité et le long parcours de cette militante. La vérité, elle, ne doit souffrir d’aucune perversion.
La montée en puissance et les rancœurs politiques
Le récit qui entoure Simone Virginie Ngah n’est pas celui d’une arriviste, mais celui d’une femme qui a gravi, une à une, les marches de l’engagement politique. Débutant sa carrière en 1994, elle a exercé les fonctions de présidente de comité de base, commissaire aux comptes, présidente de la sous-section OJRDPC pendant trois mandats, présidente de la Sous-Section l’Organisation des Femmes du RDPC (OFRDPC) et, aujourd’hui, présidente de Section l’Organisation des Femmes du RDPC (OFRDPC). Son parcours est une leçon de loyauté et de persévérance.
C’est justement dans ce riche passé que résident, semble-t-il, les prémices de la cabale actuelle. L’ascension de Virginie Ngah a manifestement créé des jalousies et des rancœurs. Le témoignage le plus édifiant concerne l’arrivée en politique de Sieur Yoki Onana Jacques, présenté aujourd’hui comme la victime de l’escroquerie.
Un procédé douteux et un défaut de qualité évident
La plainte, déposée à la Légion de Gendarmerie du Centre, ne manque pas de soulever de sérieux doutes quant à sa légitimité. D’abord, Mme Ngah, apprenant l’existence de la plainte par les réseaux sociaux (au mépris des procédures formelles), s’est rendue d’elle-même aux enquêteurs le 2 décembre 2025. Un geste qui dénote une volonté de transparence face à la calomnie.
Ensuite, l’identité du plaignant et de son mandataire. La plainte a été signée par Tsala Mengue Joseph Martial au nom de Yoki Onana, président de l’Association des Jeunes de Yaoundé VI (AJ6). Or, Monsieur Tsala Mengue est un Agent Communal, Chef de Service de Recouvrement à la Mairie de Yaoundé VI.
Il est impératif de souligner le défaut de qualité manifeste du signataire. Seul le Président de l’association, Yoki Onana, a qualité pour porter plainte en son nom. Le fait de mandater un subordonné, de surcroît un agent communal, pour une affaire qui se répand déjà sur les réseaux sociaux, ressemble fort à une manœuvre délibérée visant à décrédibiliser l’Adjointe au Maire.
Ce même Tsala Mengue a également servi à Mme Ngah une sommation d’huissier lui réclamant un bilan financier et la somme litigieuse, alors même qu’il ne figure pas dans le Bureau Exécutif de l’association, comme l’atteste le récépissé de déclaration. Ces actions, menées par un non-membre, violent les règles de gouvernance associative et renforcent l’idée d’une instrumentalisation.
Le chiffre de la discorde : une manipulation financière
L’accusation porte sur le prétendu détournement de 3 962 000 FCFA. Mais là encore, les faits documentés contredisent la version des accusateurs.
Mme Ngah, qui assure la trésorerie de cette association depuis 2008 sans compte bancaire et sans le moindre déficit, a présenté aux enquêteurs son registre de compte irréprochable, démontrant qu’elle ne dispose que d’un montant net de 1 462 000 FCFA.
La différence, qui s’élève à 2 500 000 FCFA, trouve son origine dans une promesse non tenue. Lors d’une réunion, Yoki Onana Jacques aurait promis une subvention de la Mairie de ce montant à l’association qu’il préside. Mme Ngah n’a jamais vu, reçu ni déchargé cet argent qui cause problème.
Accuser la Trésorière d’avoir détourné un montant qu’elle n’a jamais touché est non seulement une absurdité, mais une tentative grossière de faire porter la responsabilité d’une subvention fantôme ou d’un engagement manqué sur l’Adjointe au Maire.
Le jugement de la rue contre la sérénité de la justice
La diffusion d’une vidéo par Tsala Mengue, dans laquelle il tente maladroitement de justifier sa plainte tout en consacrant plus de deux minutes à des attaques politiques, confirme que l’enjeu réel de cette affaire n’est pas la trésorerie de l’association, mais la destruction de l’image de Simone Virginie Ngah.
Cette cabale médiatique, orchestrée par des adversaires politiques, constitue une escalade regrettable qui semble ignorer les rappels à l’ordre de la haute hiérarchie du parti dans le Mfoundi. Il est crucial que les enquêteurs et, in fine, la justice, ne se laissent pas influencer par le tumulte des réseaux sociaux.
Mme Virginie Ngah est une victime. Victime d’une ambition politique démesurée, d’une ingratitude calculée et d’une tentative de sabotage qui vise à salir son engagement indéfectible.






