L’information a été rendu publique au cours de la première session ordinaire du comité de suivi de mise en œuvre de la stratégie intégrée des infrastructures de transport au Cameroun, présidée par le ministre des travaux publics Emmanuel Nganou Ndjoumessi, le 18 avril 2023 à Yaoundé, présence du ministre des Transports et d’autres sectoriels.
Le gouvernement, avec l’appui de la Banque mondiale, a mené une étude portant sur l’élaboration de la Stratégie intégrée des Infrastructures de transport multimodal (S21TM) au Cameroun. Dans l’optique d’élaborer un cadre d’application viable de cet outil, des experts, et acteurs du secteur de transports routier, ferroviaire, aérien et portuaires se sont réunis le 18 avril dernier
Le gouvernement camerounais entend augmenter le réseau bitumé dans le sous-secteur routier en 2030 de 0,32 à 0,48 km pour 1 000 habitants. Concrètement, cela passe par le bitumage d’au moins 6 000 km de routes dans la période concernée (avec une priorité pour les 4 800 km de routes nationales encore en terre), en achevant les projets en cours, mais aussi par une nouvelle génération d’autoroutes projets (en partenariat public/privé) et projets routiers (routes nationales, régionales et communales),pour les d’infrastructures ferroviaires, les actions retenues porteront sur : la préservation du réseau existant de 1 200 km ; poursuivre la construction de 1 500 km supplémentaires de voies ferrées, notamment à travers l’extension du réseau Douala-Ngaoundéré-Ndjamena et la construction d’infrastructures ferroviaires pour accompagner les projets industriels retenus ;quant aux infrastructures portuaires, l’accent sera mis sur la construction du port en eau profonde de Limbé ,dans le sud-ouest du pays et des terminaux spécialisés dans le port de Kribi, Il s’agira également de favoriser le transport fluvial et lacustre, ainsi que de favoriser les activités d’entretien
Pour ce qui est du cas du transport aérien, le gouvernement se propose de réaliser un nouveau terminal au port de Douala, de densifier le transport local des personnes et du fret tout en mettant aux standards internationaux les infrastructures et services existants.
Ce plan de l’émergence par la multimodalité a un coût estimé à 7900 milliards de FCFA pour toutes les infrastructures avec 84% de ce montant dédié uniquement pour le transport routier soit 640milliards de FCFA, la S2ITM à travers son PDITM, va valoriser le maillage du territoire par des infrastructures de transport complémentaire, afin de ne pas réaliser une infrastructure , si l’autre peut procurer les mêmes avantages, similaires ou proche.
En rappel, c’était le 4 août 2022 , à Yaoundé, que le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, et son collègue des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, ont signé un projet de décision conjointe portant création du Comité de suivi et de mise en œuvre de la Stratégie intégrée des infrastructures de transport multimodal au Cameroun (S2ITM). C’est un outil de programmation et de planification des investissements dans le secteur des transports en général.
Le Cameroun a donc opté pour un calendrier unique pour la construction des routes, des ports, des voies ferrée et des aéroports pour éviter des projets fragmentés et coûteux, car avant le S2ITM, chaque secteur des infrastructures de transport développait ses stratégies de planification séparément ce qui provoquait une dispersion dans la planification des projets de l’État ,avec la nouvelle stratégie, le gouvernement espère optimiser et rationaliser les coûts de construction de ces infrastructures
Journaliste indépendant. Auparavant, j’ai exercé mon métier dans plusieurs journaux en ligne au Cameroun, avant de rejoindre la rédaction de Vitrine du Cameroun comme correspondant dans la région du Sud.