[Vitrine du Cameroun] – C’est la toile de fonds d’un rapport publié le 30 aout 2023 par le Global Development Policy Center, un think tank rattaché à l’Université de Boston aux États-Unis.
Les projets d’infrastructures financés par la Chine en Afrique affichent de mauvaises performances en matière d’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), selon le rapport « Elevating ESG : Empirical Lessons on Environmental, Social and Governance Implementation of Chinese Projects in Africa », d’après Global Development Policy Center.
Le rapport analyse des projets d’infrastructure financés par la Chine en Afrique dans les secteurs de l’électricité et les parcs industriels. Ces projets ont été évalués en fonction de leur conformité avec les exigences ESG locales et chinoises, en particulier le « Traffic Light System » (Système de feux tricolores), le nouveau système de contrôles environnementaux des investissements chinois à l’étranger dans le cadre de l’initiative « Nouvelles routes de la soie ».
De cette analyse, il en ressort que les investissements chinois à l’étranger en fonction de leur impact sur la pollution, le climat et la biodiversité, ne respectent les normes ESG chinoises et n’adhèrent qu’aux exigences minimales des pays hôtes en la matière.
« En Egypte, les auteurs du rapport ont évalué deux projets : The Tianjin Economic-Technological Development Area-Suez Special Economic Zone (TEDA-Suez). Le parc industriel TEDA-Suez regroupe des dizaines d’entreprises manufacturières chinoises opérant dans divers secteurs tels que l’industrie automobile, le textile, les matériaux de construction et l’industrie chimique. Ces entreprises ne respectent pas les critères ESG édictés par la Chine et n’intègrent que les normes environnementales minimales appliquées en Egypte, et qui sont très en deçà des meilleures pratiques internationales », peut-on lire.
Le document précise par ailleurs que les entreprises chinoises installées en Afrique tirent également parti de la faiblesse des réglementations nationales régissant les conditions de travail et les obligations de paiement des impôts. Des travailleurs et des cadres locaux interrogés dans le cadre d’entretiens en face-à-face menés sur le terrain se sont plaints des bas salaires, des longues heures de travail et, dans certains cas, de l’absence de couverture sociale.
Pour améliorer la durabilité des projets chinois en Afrique, le rapport recommande à Pékin d’intensifier la sensibilisation des petites entreprises impliquées dans la construction des projets d’infrastructures et de développer davantage de mécanismes de recours axés sur la résolution des retours d’information et des plaintes émanant des communautés locales.
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