[Vitrine du Cameroun] – De l’avis de plusieurs observateurs de la scène politique camerounaise, le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), pourrait mettre le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto devant les faits accomplis lors de la prochaine élection présidentielle prévue en 2025.
Samedi 8 octobre 2022, le Mrc a procédé à l’installation de son nouveau bureau à Nkongsamba sous l’œil vigilant des gendarmes et policiers déployés en grand nombre pour encadrer la cérémonie. La forte mobilisation de ce parti suscite des questionnements quant à la démarche de son président national.
En effet, en 2020, lors des élections générales, Maurice Kamto avait retiré son parti de la course au motif que le Code électoral était taillé à la mesure du parti au pouvoir le RDPC et ne laissait aucune chance à l’opposition de s’exprimer.
C’est à travers des marches non autorisées que le parti tentait de faire entendre sa voix à grand renfort de publicité. Jusqu’à date, le Code électoral est resté inchangé. Mais le parti, depuis peu, prépare les prochaines consultations électorales. Une position qui selon l’avocat au barreau de Paris, Christian Ntimbane Bomo, le met «à la merci du RDPC et de Paul Biya »
Selon l’avocat, en décidant de participer à l’élection présidentielle de 2025, sans avoir obtenu la modification du code électoral, il se dégage deux constances. La première est que « le MRC et son leader ont renoncé à la lutte pour l’obtention d’un code électoral consensuel avant toute élection », et la seconde, poursuit-il « N’ayant pas d’élus, condition sine qua non de participation à l’élection présidentielle, le MRC et son leader vont négocier une alliance avec un parti politique ayant un ou des élus. Ou alors, obtenir les 300 signatures ».
En clair, dans les deux cas de figure, supra posés, la candidature du leader du MRC dépendra de la volonté du régime de Yaoundé. Les 300 signataires des candidatures indépendantes étant pour la plupart des élus du RDPC.
En d’autre termes « le MRC et son candidat à la présidentielle seront bien obligés de négocier avec Paul Biya et le Rdpc afin d’obtenir leur faveur », pense Christian Ntimbane Bomo.
« Car il suffit au RDPC de faire adopter une petite modification du code électoral pour empêcher des candidatures de parachutage avant l’élection présidentielle. Par exemple : Pour être présenté à l’élection présidentielle sous la bannière d’un parti politique éligible, il faut avoir été membre de ce parti depuis au moins 03 ans, à compter de la date de convocation du corps électoral », note-t-il, concluant que l’annonce de sa participation à la future élection présidentielle faite ce week-end à Nkongsamba par Maurice Kamto « a été une grave erreur de communication ».
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