[Vitrine du Cameroun] – Christine Ambomo fait dans la transformation locale du piment et de la tomate. Établie à Meyos non loin de la ville de Yaoundé, elle écoule ses produits dans les foires et salons organisés sur le territoire. Vitrine du Cameroun est allé à la rencontre de cette autodidacte. Dans notre entretien, elle explique les difficultés auxquelles elles font face dans la production et la commercialisation de leurs produits, au sein du Réseau des Femmes Rurales du Cameroun, antenne de Meyos dont elle est membre.
D’où vous est venue l’idée de transformer la tomate et le piment ?
En fait, nous avons constaté qu’à un moment de l’année, la tomate et le piment sont presque absents sur le marché. Parfois c’est très cher. Et pour les gens qui travaillent et qui n’ont pas toujours le temps d’aller au marché en semaine, ça devient difficile. Lorsque nous le conservons comme ça, ça fait l’économie, et ça aide cette catégorie-là. Parfois tu peux rentrer tard, tu n’as pas le temps pour écraser la tomate ou le piment. Si tu as une de ces boîtes, tu peux juste prendre la quantité dont tu as besoin, tu mets dans ton repas. Tout ça est déjà préparé. Le piment comme la tomate. C’est prêt à la consommation.
Comment se fait la production de ces conserves. Avez-vous une usine ?
Non. Nous n’avons pas encore une usine à proprement parler. Nous faisons encore de la production artisanale. Mais nos produits ont cette spécificité qu’on n’y ajoute pas des produits chimiques. C’est naturel. Nous nous assurons néanmoins que toutes les règles d’hygiène alimentaire sont respectées au moment de la préparation, et la mise en bouteille.
Avez-vous des financements de l’État ou des particuliers ?
Nous n’avons pas de financements. On attend que l’Etat nous apporte une aide pour nous permettre de mieux développer notre activité. C’est vrai aussi que nous ne savons pas comment faire et vers qui nous diriger pour demander les financements auprès de l’Etat.
Quelle est votre capacité de production journalière ?
Nous produisons en moyenne, 100 boîtes par jour. Mais si nous en avons les moyens, on peut multiplier cette production journalière par 10, voire plus. Et tous ceux qui ont goûté à nos produits apprécient la qualité. Tout le monde dit que c’est très bon. Nous voulons étendre notre marché et toucher même tout le pays.
Quels sont vos circuits de distribution ?
Nous distribuons pour le moment dans les foires, et nous livrons aux personnes qui nous contactent. Lorsque nous sommes dans une foire, nous essayons de nous faire des contacts, et nous allons vers ces gens-là par la suite et s’ils ont aimé nos produits, ils deviennent nos clients. Aussi, nous faisons du bouche-à-oreille. Si quelqu’un a acheté et a aimé, il va en parler à son entourage, ainsi de suite. Si on avait les moyens nécessaires, on distribuerait même dans les supermarchés pour toucher un public plus large.
Quelle est la durée de péremption de vos produits ?
Une fois qu’on a ouvert la boîte, que ce soit la tomate ou le piment, la durée est d’un an. Quand c’est fermé, ça peut rester plus longtemps. Quand vous ouvrez la boîte, vous prélevez la quantité que vous voulez, vous la refermez, vous la mettez au frais. Et aussi nous ne faisons pas que dans les deux aliments que j’ai cité là. Nous faisons dans les aubergines, notamment le « mendim-zong », le bâton de manioc… Nous sommes situés à Meyos, vers Nkomotou à Yaoundé.
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