[Vitrine du Cameroun] – La deuxième phase du projet de développement de la chaîne de valeur régionale de la mobilité électrique Maroc-RDC-Zambie a été lancée par le Bureau de la CEA en Afrique du Nord du 9 au 11 décembre 2024 à Lusaka en Zambie.
L’atelier s’est tenu dans le cadre d’un projet initié en 2023 par le Bureau de la CEA en Afrique du Nord. L’ambition étant de faciliter la mise en place de chaînes de valeur régionales pour la mobilité électrique en Afrique et de positionner le continent en tant qu’acteur central sur le marché mondial des batteries des véhicules électriques.
L’activité organisée avec la participation de décideurs publics, des représentants des secteurs public et privé et d’experts techniques de la RDC, du Maroc et de la Zambie, visait à : renforcer l’expertise des décideurs publics et comités techniques chargés du projet, faciliter l’échange de connaissances à travers la création de réseaux et plateformes dédiées à chaque chaîne de valeur régionale, faciliter la validation de cadres de partenariat, feuilles de route et de plans d’action et encourager le partage de bonnes pratiques ainsi que le développement de projets et d’initiatives entre les pays membres du projet.
A l’ouverture des travaux, le secrétaire permanent chargé de l’Investissement et de l’Industrialisation au ministère zambien du Commerce, de l’Industrie et des Echanges, Crusivia Hichikumba, a indiqué que : « Les complémentarités entre les ressources et les expériences de nos pays sont suffisantes pour le développement de chaînes de valeurs robustes de production de batteries et de précurseurs. Ceci peut jouer un rôle déterminant dans la transition de nos économies vers une ère post-combustibles fossiles. Nous sommes aussi conscients que nous ne pouvons pas réaliser la transformation socio-économique seuls. Des partenariats stratégiques comme celui-ci sont importants pour l’accélération de la trajectoire positive de notre programme de développement ».
Les participants sont revenus sur le fait que le développement du transport sans carbone est essentiel pour limiter le réchauffement climatique. Dans un contexte actuel où en Afrique, les véhicules sont souvent anciens, fortement émetteurs de gaz à effets de serre et les infrastructures de transport public dans un état déplorable, la coordinatrice de l’Agence congolaise de la transition écologique et du développement durable, Marie Pascale Diatuka Malanda, a fait savoir que le continent africain devrait tirer le meilleur profit de la mobilité électrique pour améliorer ses conditions économiques, environnementales et sociales.
Notre source n’a pas manqué de vanter au passage le fort potentiel en minerais stratégiques de la République démocratique du Congo (en cobalt ou en cuivre), qui pourrait permettre au pays de jouer un rôle central dans le développement des chaînes de valeurs de la mobilité électrique. D’où la nécessité d’une réflexion sur les opportunités de synergies des capacités techniques des trois pays, de transfert de technologies et de connaissances, et de partage de bonnes pratiques pour une industrialisation verte, sobre en carbone.
Lors de la présentation des prouesses réalisées par le Maroc pour devenir l’une des plateformes les plus compétitives du monde dans le domaine automobile et leader africain avec un million de véhicules produits par an dont quatre modèles de voitures électriques en 20 ans, le chef de la Division veille et stratégie au ministère marocain de l’Industrie et du Commerce, Idriss Addahbi, a révélé que la mobilité électrique est un vecteur de développement économique, social et environnemental. « En développant une chaîne de valeur régionale, nous créons de l’emploi, nous réduisons notre dépendance aux énergies fossiles et nous contribuons à la lutte contre le changement climatique. En unissant nos forces, nous pouvons devenir un leader mondial dans le domaine de la mobilité électrique », a-t-il argumenté.
Le directeur du Bureau de la CEA en Afrique du Nord, Adam Elhiraika, a davantage vu en cette rencontre un appel à l’action. « Ensemble, nous devons aligner nos visions, mettre en commun nos ressources et tirer parti des atouts uniques de la Zambie, du Maroc et de la RDC. En élaborant des politiques, des mesures et des initiatives concrètes, nous pouvons libérer le potentiel de l’Afrique dans la chaîne de valeur mondiale de l’e-mobilité, créer des emplois, favoriser l’innovation et contribuer au développement durable », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « Cette rencontre a pour but d’élaborer une feuille de route et un plan de mise en œuvre détaillés, ainsi qu’un cadre de partenariat qui guidera ces chaînes de valeur régionales. La ZLECAf est un pilier central de cette initiative dans la mesure où elle offre une plate-forme pour harmoniser les politiques et permettre une intégration régionale fonctionnelle. Elle peut servir de catalyseur pour appliquer les solutions de mobilité électrique à plus grande échelle, améliorer la circulation des biens, des expertises et des capitaux, et stimuler la croissance économique régionale ».
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