
[Vitrine du Cameroun] – Le ministre camerounais de la Communication, René Emmanuel Sadi, a récemment annoncé une série de mesures visant à soutenir la presse privée camerounaise, confrontée à des difficultés financières importantes. Ces mesures visent à renforcer la crédibilité et la viabilité des organes de presse privée, tout en favorisant leur développement.
Le ministre a souligné l’importance de l’appui institutionnel à la presse privée, institué par l’État. Cependant, il a reconnu que cette dotation reste insuffisante pour répondre aux besoins réels des entreprises de presse. Il a donc appelé à un plaidoyer pour augmenter cette aide publique, tout en reconnaissant que cela ne suffira pas à résoudre les problèmes financiers de la presse privée.
« Notre presse privée fait face à des problèmes assez importants de financement. Nous avons donc envisagé un certain nombre de mesures pour essayer de répondre à cette attente. Il y a l’appui institutionnel à la presse privée qui a été institué par l’Etat. Nous constatons tout de même que cette dotation reste en deçà des besoins et donc il s’agit de faire un plaidoyer pour que cette aide publique soit la plus substantielle possible. Mais nous convenons en même temps que cela ne suffira pas. Il faudra donc envisager des voies et moyens pour compléter cette aide de l’Etat », reconnait-il.
Mesures pour un avenir meilleur
Pour compléter l’aide de l’État, le ministre a annoncé la remise sur pied d’un compte d’affectation spéciale pour soutenir la presse privée. Le gouvernement réfléchira aux moyens de l’alimenter. La mise à profit du dividende digital avec l’arrivée de la TNT est également prévue pour générer des ressources supplémentaires. De plus, le ministre a annoncé la promotion des abonnements par les services publics aux organes de presse privée, afin de garantir une source de revenus stable. La poursuite des discussions sur la mise en place d’un fonds de développement de l’audiovisuel est également prévue.
Le ministre a insisté sur l’importance de la crédibilité de la presse, qui passe par un contenu de qualité et une adhésion aux principes journalistiques. René Sadi a dénoncé l’instrumentalisation des médias, qui se laissent parfois influencer sous prétexte de précarité. Les mesures annoncées constituent un pas important vers le soutien à la presse privée camerounaise, mais les défis restent nombreux, notamment en ce qui concerne la viabilité financière des entreprises de presse et la qualité du contenu.
« C’est pour ça que dans le cadre des mesures que j’ai annoncées, nous avons envisagé la remise sur pied d’un compte d’affection spéciale. Nous allons réfléchir au moyen de l’alimenter. Ensuite, nous envisageons de tabler sur le dividende digital avec l’arrivée de la TNT. Enfin, nous pensons aussi que nous allons favoriser les abonnements par les services publics à accorder aux organes de presse privée. La distribution également fait problème. La presse audiovisuelle n’est pas en reste. Nous continuons des discussions sur la mise en place d’un fonds de développement de l’audiovisuel. La crédibilité de notre presse passe par son contenu. Il faut que ce soit une presse crédible qui reste attachée aux principes appris à l’école. Nous y tenons. J’ai relevé un aspect important dans ma communication à savoir l’instrumentalisation des médias. Ils se laissent instrumentaliser sous prétexte de la précarité. Ça ne peut pas s’expliquer », fait-il savoir






