[Vitrine du Cameroun] – Depuis quelques semaines, un nouveau single est disponible sur le marché discographique camerounais, avec pour titre « Si tu pouvais m’aimer ». Il s’agit d’une composition musicale de l’artiste Benjo Mignon, un chanteur de longue date qui vient de se lancer à la conquête de tout le territoire national.
De son vrai nom Hervé Tchitcha Tchakounté, Benjo Mignon est né dans la ville de Nkongsamba au milieu des années 1970. Originaire de la ville de Bana par Bafang, c’est plutôt dans le Moungo qu’il va grandir et par conséquent forger son caractère. Dès l’année 1996, il se passionne pour la musique et intègre l’orchestre « Les ayants droits international » avec lequel il va effectuer plusieurs prestations (kermesses, foires, soirées culturelles, etc). Il deviendra plus tard le chef de cet orchestre grâce à ton talent, son dynamisme, son charisme, son inventivité et sa créativité, etc.
𝗔𝘃𝗲𝗰 « 𝗦𝗶 𝘁𝘂 𝗽𝗼𝘂𝘃𝗮𝗶𝘀 𝗺’𝗮𝗶𝗺𝗲𝗿 », Benjo Mignon remet au goût du jour les vieux classiques des très bons makossa d’antan. Influencé qu’il l’a été par des géants tels que Ben Decca, Dina Bell ou encore Petit-Pays, il s’inscrit presque naturellement dans leur sillon. Sa chanson évoque une histoire d’amour, certes, avec ses lots de chagrin et de nostalgie, mais elle réveille surtout un zouk-makossa love qui tend à disparaître de nos créations artistiques locales.
Outre les textes qui sont bien posés, la voix qui est parfaitement accordée ainsi que la mélodie qui est agréablement arrangée, Benjo Mignon fait appel à notre cœur. Le featuring avec Hervé Nguebo en rajoute au prestige de cette composition musicale, laquelle peut être consommée à toutes les occasions : cérémonies festives, rencontres, moments de tendresse, rendez-vous romantiques, etc.
Benjo Mignon est également greffier de profession auprès du Tribunal de Kribi, où il réside depuis une dizaine d’années dorénavant. Ce pseudo artistique lui est venu par hasard, presque par révélation, il y a une quinzaine d’années. Alors qu’il revenait d’une prestation dans un cabaret, il avait rêvé de cette appellation et dès son réveil le lendemain matin, il avait immédiatement demandé qu’on l’appelle désormais Benjo Mignon.
Il s’agit d’un personnage assez calme, ambitieux, persévérant malgré ses quelques échecs antérieurs, lui qui avait déjà sorti un opus depuis 2006 qu’i s’intitulait « L’heure de vérité ». La chanson avait fait vendre quelques CDs, mais malgré tous ses efforts, aucun producteur sérieux n’avait pris la décision de l’accompagner véritablement.
𝗕𝗲𝗻𝗷𝗼 𝗠𝗶𝗴𝗻𝗼𝗻 𝗮 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗶𝗻𝘂𝗲́ 𝘀𝗼𝗻 𝗽𝗮𝗿𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗮̀ 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗽𝗹𝘂𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗮𝗯𝗼𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀, que ce soit pour la pose des voix ou alors les arrangements dans les studios. Cela ne l’a pas empêché de mettre sur le marché plusieurs œuvres personnelles, dont les singles « Pardonne-moi » (zouk), « Chouka chouka » (makossa) ou encore « Na monguele wa » (slow). Il faut remarquer que sa langue privilégiée pour la chanson, c’est la langue douala. Lui a qui a grandement été influencé par la culture sawa, faisant de ce Bamiléké un véritable symbole du mélange intercommunautaire, bref, un vrai artiste représentatif de l’idéologie du vivre-ensemble au Cameroun.
La chanson « Si tu pouvais m’aimer » est donc à recommander à tous les vrais mélomanes, ainsi qu’aux bonnes oreilles et à tous ceux qui aiment faire les découvertes musicales. Il s’agit d’une œuvre bien inspirée, qui ne manquera pas de faire parler d’elle dans les prochaines semaines.
Benjo Mignon est un artiste qui a rejoint le label Yani Africa et qui est actuellement managé par l’événementiel Olivier Dyl Djom. Ils ont décidé d’écouter la demande du grand public et ils vous offrent là, avec l’album qui suivra ensuite, un véritable régal musical pour nos oreilles mais également pour nos esprits…