[Vitrine du Cameroun] – Dans une tribune, un économiste camerounais résident dans la diaspora réagit à la récente sortie de l’ancien vice-président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), et pose une réflexion profonde pour l’avenir du patronat.
« J’ai récemment lu avec intérêt et satisfaction la sortie d’un ancien vice-Président du GICAM, le très respectable Henri Fosso, et je retire de ses déclarations l’extrait ci-après, que je souhaite partager avec vous, et y adosser quelques commentaires personnels, et ô combien importants :
« Pour mémoire, le comité des sages figure parmi les quatre organes de gouvernance du GICAM que mentionne l’article 13 des statuts de notre organisation. Mais à la différence des trois autres organes mentionnés par le même texte que sont le Conseil d’administration, le président du GICAM, et la Direction exécutive, le comité des sages tient un rôle de gardien des valeurs et principes qui sous-tendent la vie du GICAM, et opère exclusivement comme un organe de réflexion et de proposition au moyen des conseils et éclairages prodigués au conseil d’administration et a son président. Ce rôle est bien spécifié dans nos statuts. Notre organe se réunit à l’initiative du président élu du GICAM ».
On ne commente pas les propos d’un sage. Je voudrai cependant, têtu que je suis, me permettre quatre observations majeures pour l’avenir et le devenir du GICAM :
1- l’entreprise est le moteur de l’économie, notamment la petite entreprise. Le patronat doit structurer son organisation. La rendre unie, plus forte, pour être plus crédible. Dans cette entreprise l’agriculture doit y jouer un rôle majeur.
2- la démocratie doit être la règle, et le vote est un impératif catégorique pour s’y conformer. Le prétexte de ne pas vouloir changer de nom n’est pas un argument démocratique, ni un programme. Il faut savoir mettre les idées sur la tables, savoir les vendre et laisser opérer la magie de la démocratie.
3- les crises Russo-ukrainienne et sanitaire nous ont montré comment notre économie était fragile et dépendante des importations; il est temps de la réinventer. Et la concertation public-privé doit être plus dense et structuré. Il faut un patronat fort er responsable, bien au delà des bénéficies.
4- La pression fiscale (qui existe à des degrés divers sous tous les cieux) est justifiée par le secteur informel obèse qui représente plus de 75% de l’économie, où l’Etat ne perçoit rien. Et donc les seules entreprises connues supportent cette pression fiscale, il faut élargir l’assiette fiscale.
Par un fils du Cameroun
Economiste anonyme
Diasporien positif et actif
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