[Vitrine du Cameroun] – Dans sa démarche d’amener les femmes à s’approprier les outils du digital, l’Association des femmes du ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), a organisé le 29 septembre 2023 à Yaoundé, l’acte 9 de son programme « 52 semaines : Femmes et digital », sous le signe de la finance inclusive.
Le Cameroun, comme plus de 50 pays en développement, s’est engagé vis-à-vis des cibles de l’inclusion financière et du genre déclinées dans différents agendas mondiaux (ODD, UA, etc.). Cet engagement s’est traduit par l’adoption depuis 2015 de la Stratégie Nationale de la Finance Incluse (SNFI) qui vise à faire de l’inclusion financière un levier important de la lutte contre la pauvreté.
C’est sur cette vision que s’est inscrit l’acte 9 de « 52 Semaines : Femmes et digital ». Lors des assises du 29 septembre 2023, les conférenciers du jour ont relevé la relation étroite entre la pauvreté et l’inclusion financière chez les femmes, et les facteurs liés au statut de pauvreté des femmes et leur inclusion financière. Ainsi, en agissant dans le sens de l’amélioration de l’accès des femmes aux produits financiers (inclusion financière) Francoise Ekollo, une des conférencières a souligné que « Les femmes doivent comprendre qu’elles doivent s’approprier la transformation digitale, pour pouvoir contribuer à l’essor de l’économie locale ».
Pour elle, les femmes « doivent apprendre à travailler avec le digital », afin de « comprendre ce que c’est, et ce que cela apporte dans l’économie camerounaise. Elles doivent s’impliquer dans le processus global de transformation digitale, que ce soit dans leurs entreprises, dans leurs business, et pousser des jeunes à s’intéresser aux nouveaux métiers qu’offre le numérique », a-t-elle fait savoir.
Pour parvenir à cette volonté, l’Association des Femmes du Minpostel, La Tutelle s’est associée à la fintech Yunus qui a mis en place un écosystème des services financiers intégrés de base. L’objet de ce partenariat est de permettre à la femme d’être incluse dans la société actuelle. « La femme fait partie de la population la plus défavorisée. Elle n’a pas accès aux services financiers de base, notamment, la protection sociale comme l’assurance, ni l’accès au crédit qui constitue un peu le pouvoir financier. Les fintechs comme Yunus apportent une innovation en matière de finance, pour permettre à la femme d’acquérir ces outils qui lui manquent pour pouvoir retrouver la dignité au sein de la population camerounaise », a déclaré Jéhu Ndoumi, CEO Yunus S.A.
« C’est une innovation, non seulement au Cameroun, mais dans tous les pays en développement, qui ont de fortes diasporas…. Compte tenu du fait qu’elles ont une expertise qui ne cours pas des rues dans nos pays en développement, nous avons saisi cette fenêtre qui nous a été ouverte, en fonction du besoin que nous avons. Il a été question pour nous de rechercher non seulement sur le plan local, mais aussi international, des compétences qui seraient à même de nous apporter ces connaissances pour booster la femme dans tous ce qu’elle a besoin pour être dans les sphères de décision. A cette occasion, nous avons rencontrés le mouvement Give Back to Mama qui regroupe près de 500 experts chevronnés camerounais. C’est-à-dire que nous avons voulu capitaliser de manière positive la diaspora pour qu’elle puisse accompagner les femmes au Cameroun. Plus de 1000 femmes ont été touchées par ce mouvement », a commenté Mutlen Cathérine, présidente de la Tutelle.
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