[Vitrine du Cameroun] – La récente analyse de la mission d’inspection de la confédération africaine de football (CAF) a révélé des résultats préoccupants concernant les stades construits à grand frais pour la CAN 2021 au Cameroun. Malgré des centaines de milliards investis, les infrastructures comme le stade d’Olembe de Yaoundé et le complexe sportif de Japoma de Douala, bien qu’ils soient considérés comme des investissements majeurs, ne répondent plus aux normes internationales requises pour accueillir des événements de grande envergure.
Suite à l’évaluation effectuée en septembre 2024, la CAF a admis seulement deux stades camerounais pour les compétitions internationales : le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé et le complexe omnisports de Kouekong à Bafoussam. Le stade d’Olembe, qui avait été projeté comme l’un des joyaux de l’infrastructure sportive camerounaise, présente des défauts structurels et un manque d’entretien. Les installations de sécurité et la maintenance ont été jugées inadéquates, rendant le lieu potentiellement dangereux pour les événements rassemblant un public nombreux.
De son côté, le stade de Japoma, bien qu’il offre des infrastructures modernes, présente selon la mission, un manque d’équipements nécessaires répondant aux standards exigés par la CAF concernant la sécurité et le confort des joueurs et des spectateurs. Les critères d’évaluation appliqués par la CAF portent sur divers aspects, notamment la sécurité, l’accessibilité, l’éclairage, la qualité des terrains… Ces normes visent à garantir que chaque infrastructure soit non seulement fonctionnelle mais également accueillante pour les amateurs de football.
Les conclusions de la mission d’inspection de la CAF remet en question le rôle de l’Office national des infrastructures et équipements sportifs (ONIES) dans la gestion et l’entretien de ces infrastructures essentielles. Loin d’être un simple aspect financier, la gestion des infrastructures implique une planification stratégique et une exécution rigoureuse de projets. L’ONIES doit établir des partenariats avec des entités privées et publiques pour mobiliser les ressources nécessaires. De plus, le pays devra envisager d’adopter des modèles de gestion modernes qui garantissent la durabilité et l’entretien de ces équipements sur le long terme. Par ailleurs, en mettant l’accent sur la formation continue des gestionnaires et techniciens, ainsi que sur la création d’un cadre législatif favorable, le Cameroun pourra renforcer ses infrastructures et ainsi promouvoir la pratique du sport. L’avenir des infrastructures sportives est donc entre les mains des autorités, et un effort collectif est nécessaire pour bâtir un environnement sportif crédible et attrayant.
Journaliste, correspondant de Vitrine du Cameroun en France.