[Vitrine du Cameroun] – À l’issue de la rencontre entre le Think Do Tank The Okwelians et les chefs traditionnels des quatre aires culturelles, dédiée à la préservation de la biodiversité et à la transformation durable du Cameroun, Jacques Jonathan Nyemb a reçu la bénédiction des garants de la tradition. Cet anoblissement suscite des réactions et des polémiques grandissantes.
Le 15 octobre 2024, le Musée national de Yaoundé a accueilli une rencontre marquante entre le Think Do Tank The Okwelians et le Réseau des chefs traditionnels d’Afrique (RECTRAD). Cet événement, qui a rassemblé une quarantaine de chefs traditionnels des quatre aires culturelles du Cameroun, avait pour objectif d’aborder des questions liées à la préservation de la biodiversité et à la transformation durable du pays.
Lors de cet atelier, les participants ont discuté des moyens de renforcer le rôle des autorités traditionnelles dans la réflexion et l’action pour favoriser une transition écologique efficace. En tant que gardiens des traditions et dépositaires de savoirs ancestraux, il est essentiel que les connaissances endogènes du Cameroun servent de fondement à un nouveau paradigme sociétal axé sur la durabilité.
En marge de ces discussions, Jacques Jonathan Nyemb, président de The Okwelians, a reçu la bénédiction des chefs traditionnels, en reconnaissance de son engagement envers la protection de l’environnement et son travail pour le développement durable. Accompagné du Dr Hemes Nkwa, présidente du Conseil Nouveau Sommet Afrique France (CNSAF), et de Constantin Zati, secrétaire du CNSAF, Nyemb a également été anobli Notable de toutes les chefferies du Cameroun.
Cette reconnaissance a suscité des réactions mitigées parmi la population. D’un côté, beaucoup saluent cet honneur, mais de l’autre, certains y voient une manœuvre politique. En tant que premier président du CNSAF, Jacques Jonathan Nyemb a reçu le président français Emmanuel Macron lors de sa visite au Cameroun en 2022. Formé à l’école française, il est perçu par certains comme un représentant de la Francafrique, suscitant des inquiétudes quant à son influence future dans le pays.
Le fait qu’il soit anobli par toutes les chefferies du Cameroun, alors que généralement cette reconnaissance est limitée à une seule chefferie, alimente les interrogations. Certains critiques estiment qu’il pourrait avoir « monnayé » cette reconnaissance, en soulignant que les chefs traditionnels cherchent souvent des compensations financières. Ce constat met en lumière les dynamiques complexes entre pouvoir traditionnel et influence extérieure, illustrant ainsi les défis auxquels le Cameroun fait face dans sa quête d’une identité nationale autonome.
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