
[Vitrine du Cameroun] – L’Occident cherche aujourd’hui à se libérer de la « patate chaude iranienne », après avoir réalisé que la stratégie choisie n’était pas la bonne. Il y a eu une grave sous-estimation de l’adversaire, une injustice manifeste dans la gestion des rapports de force, et un contournement délibéré des institutions internationales qui étaient pourtant censées garantir la confiance mondiale. À cela s’ajoutent des menaces désordonnées, des pressions multiples, des appels hypocrites à la morale, et surtout une manière de gérer les conflits indigne de nations se disant garantes de l’ordre international.
2. La déclaration allemande, un aveu accablant
La déclaration du chancelier allemand – saluant le “courage” d’Israël pour avoir “fait le sale boulot” – illustre parfaitement cette dérive occidentale. Ce type de propos, d’une irresponsabilité alarmante, révèle une volonté de déléguer la violence, de sous-traiter les affrontements tout en gardant les mains propres. C’est non seulement contraire à la dignité diplomatique, mais c’est aussi le signe d’un épuisement moral et stratégique.
3. Au finish Sauver Trump pour sauver la face
Les États-Unis, et en particulier Donald Trump, sont aujourd’hui en difficulté. Englué dans une escalade qu’il ne maîtrise plus, Trump cherche désespérément une porte de sortie, sans humiliation. L’Europe est donc appelée à la rescousse, non pour apporter une solution, mais pour camoufler une défaite.
4: Le mensonge ne paie jamais
L’une des plus grandes leçons de ce conflit, c’est que le mensonge, même habillé de diplomatie ou de grands discours, finit toujours par s’effondrer. Les mensonges proférés sur l’Irak la Libye, et le Sahel ont affaibli la parole occidentale.
Invasion de l’Irak : échec. Aucune arme de destruction massive, mais un pays détruit.
Invasion de la Libye : échec. Un État disloqué, livré aux milices et à l’esclavage moderne.
Occupation militaire du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso) : échec. Rejet populaire, humiliation diplomatique, et regain de souveraineté assumée par les peuples.
Sans oublier l’Invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique : échec. Vingt ans plus tard, les Talibans sont revenus au pouvoir. Chaque fois, les mêmes méthodes : diaboliser un régime, armer des factions, manipuler l’opinion, imposer le chaos… puis se retirer sans honneur, laissant derrière soi des peuples brisés. Aujourd’hui, face à l’Iran, l’arrogance se brise sur un roc. Et ce roc, c’est la cohérence d’un pays qui, malgré toutes les pressions, n’a pas renoncé à sa souveraineté ni à sa fierté.
Magaye GAYE
Économiste international
Ancien Cadre de la BOAD









