[Vitrine du Cameroun] – La Cellule de Lutte Contre la Corruption (CMLCC) a été créée par le Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MINRESI), Dr Madeleine Tchuinte fin de préserver son administration contre les méfaits de ce fléau.
Sachant que le MINRESI fait preuve d’exemplarité pour n’avoir jamais figuré sur la liste des administrations corrompues, la CMLCC a pour objectif de mener des actions préventives dans le sous-secteur de la recherche scientifique.
C’est dans ce sens qu’un atelier d’échange sur le renforcement des capacités des organes de lutte contre la corruption dans ce sous-secteur a été organisé le 21 septembre 2023. Les travaux, qui ont eu pour cadre la salle de Conférences du Centre National d’Education (CNE), étaient conduits par le Président de la CMLCC, le Pr Gilbert L. TAGUEM FAH, qui est par ailleurs l’Inspecteur Général du MINRESI. Y ont pris part, les membres de la société civile, les points focaux des instituts de recherche sous tutelle technique du MINRESI ainsi que les membres de la CMLCC.
En ouverture des travaux, le mot de bienvenue du Président de la CMLCC a été suivi de la lecture du compte rendu des activités organisées par la Commission Nationale de Lutte Anti-Corruption (CONAC) à Ngaoundéré du 11 au 13 juillet 2023. Par la suite, le Dr MOHAMMADOU MANSOUROU a présenté un exposé sur le thème : « Les mécanismes de prévention de la corruption dans le sous-secteur Recherche Scientifique ».
En sa qualité d’Expert en éthique de la recherche et intégrité scientifique, il a insisté sur la nécessité de donner un contenu au concept de corruption dans le contexte camerounais comme cela a été fait dans d’autres pays à l’instar de Madagascar. Partant du principe que la corruption est un concept importé dont le paramétrage s’est inspiré d’un environnement socioéconomique différent de celui du Cameroun, il y a lieu de le contextualiser et de se l’approprier.
Ainsi, en plus de mener des actions dans le sens de réduire les risques de corruption, le MINRESI, en tant que bras séculier de l’Etat en matière de recherche, devrait également envisager la corruption comme un sujet de recherche à travers le Centre National d’Education (CNE). Il faudrait pouvoir identifier le vocabulaire utilisé pour désigner la corruption dans les langues camerounaises ainsi que les pratiques qui pourraient s’y apparenter. Les mécanismes mis en branle pour lutter contre la corruption devraient tenir compte de l’environnement socioculturel afin d’éviter que celui-ci ne constitue une entrave à leur mise en œuvre.
Bien que le MINRESI n’aie jamais figuré sur la liste des administrations affectées par la corruption, il n’en demeure pas moins que ses instituts sous-tutelle peuvent être exposés à des risques de corruption à l’interne. Lesquels risques ont vocation à augmenter du fait de l’attractivité conférée à la recherche par le Décret présidentiel portant statut spécial du personnel chercheur. Plus que par le passé, la CMLCC devra veiller à ce que les recrutements des chercheurs, l’encadrement des chercheurs juniors par les séniors, la constitution des équipes de recherche ainsi que les procédures de publication et de changement de grades soient dépouillés de tout acte de corruption.
Grâce à des professionnels issus du monde des médias, des affaires et de la politique, mus par la volonté de fournir une information vraie, crédible et exploitable pour la valorisation de la destination Cameroun, Vitrine du Cameroun est devenu une plateforme de référence au Cameroun. Contacts : vitrineducameroun@gmail.com. – WhatsApp : +86 16695017248 ou +237 674 014 142