[Vitrine du Cameroun] – Ils reprochent également au leader du parti, Maurice Kamto, d’avoir « abandonné en prison » des Camerounais ayant suivi ses différents mots d’ordre de grève, y compris le fondateur du parti, Alain Fogue Tedom.
Ils sont un peu plus de 600 à avoir annoncé leur démission du parti dans une lettre datée du 15 mai 2024 adressée à Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
Les conditions de retour et les reproches
Ils conditionnent leur retour, avec le départ de Nzongang Albert, Tassa Andre Marie, et Maurice Kamto à la tête de la formation politique. « Nous sommes un groupe de 660 anciens militants du MRC au Cameroun et dans la diaspora ayant suivi l’honorable Serge Simeon Noumba dans votre parti depuis 2013 et venons par la présente vous présenter notre démission officielle du MRC, tant que vous (Kamto Maurice, Nzongang Albert et Tassa Andre Marie) continuerez à trôner à la tête de ce parti », peut-on lire.
Les accusations contre le leader du parti
Les démissionnaires accusent le patron du parti d’apologie de l’injustice, de la corruption, de l’arrogance, de la roublardise, du mensonge, du mépris, de l’égoïsme, ainsi que des appels récurrents au soulèvement. De plus, ils reprochent à Maurice Kamto l’abandon en prison des Camerounais qui l’ont suivi dans ses différents mots d’ordre, y compris le fondateur du parti, le Professeur Alain Fogue Tedom.
Accusations contre la direction du MRC
Les démissionnaires accusent la direction du parti, notamment Maurice Kamto, d’apologie de l’injustice, de la corruption, de l’arrogance, de la roublardise, du mensonge, du mépris et de l’égoïsme. Ils dénoncent également les appels récurrents au soulèvement et l’abandon en prison des Camerounais qui ont suivi les différents mots d’ordre du parti, y compris le fondateur, le professeur Alain Fogue Tedom.
Un parti divisé et fragilisé
Cette vague de démissions au sein du MRC témoigne d’une grave crise interne au sein du parti. La perte de plus de 600 militants, dont certains figuraient parmi les plus anciens et les plus fidèles, fragilise considérablement le parti déjà handicapé pour sa non-participation aux élections locales de 2020.
Cette situation met en lumière les profondes divisions qui traversent le MRC et la difficulté pour le parti à présenter un front uni face au pouvoir en place. Les dissensions internes semblent l’emporter sur les objectifs politiques, au grand dam des militants qui ont choisi de s’éloigner du parti.
L’avenir incertain du MRC
Avec le départ de ces militants de longue date, le MRC se retrouve dans une position délicate. La perte d’un tel nombre de sympathisants risque d’affaiblir considérablement sa capacité de mobilisation et de représentation sur le terrain politique camerounais.
Les démissionnaires conditionnent leur retour au départ de la direction actuelle du parti. Cela soulève la question de la légitimité de cette direction et de sa capacité à rassembler les troupes autour d’un projet politique cohérent.
Dans un contexte politique tendu au Cameroun, cette crise interne au sein du MRC pourrait profiter au pouvoir en place, qui voit ainsi l’opposition s’affaiblir et se diviser. L’avenir du parti semble donc incertain, avec des enjeux importants pour le paysage politique camerounais.
Conséquences politiques potentielles
Cette démission massive de militants du MRC pourrait avoir des répercussions significatives sur le plan politique. L’affaiblissement du principal parti d’opposition au Cameroun pourrait permettre au pouvoir en place de consolider davantage son emprise sur le pays.
Sans une opposition forte et unie, les chances de changement politique s’amenuisent. Les citoyens camerounais risquent de se sentir de plus en plus désabusés face à un système politique qu’ils perçoivent comme sclérosé et imperméable aux réformes.
Cette situation pourrait également avoir des conséquences sur la dynamique des mouvements sociaux et citoyens au Cameroun. Privés d’un relais politique de poids, ces mouvements pourraient perdre en visibilité et en influence, fragilisant davantage les aspirations démocratiques du pays.
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