[Vitrine du Cameroun] – Candidat pour remplacer le Dr Sandjon, le Dr. Rodolphe Fonkoua est poursuivi par la Justice à Douala pour complicité à homicide involontaire. Il est accusé d’avoir cédé sa clinique à des gens qui ont agi sur un militaire du BIR malade et mort par la suite, d’avoir détourné ce malade pourtant envoyé à l’Hôpital Général de Douala.
Certaines sources soulignent que la clinique du Dr. Fonkoua à Douala ne dispose pas d’un plateau technique apte à soigner ce militaire. La loi permet-elle à un candidat poursuivi par la Justice de postuler à l’ordre national des médecins du Cameroun ?
Scandale à la veille de l’élection du nouveau Président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc). Le Dr Rodolphe Fonkoua, promoteur de la Polyclinique Idimed de Douala, l’un des potentiels successeurs du Dr Luc Sandjong, président sortant de l’Onmc, est cité dans le décès du Sergent-Chef Mouyakan à Mougnol Willy, Instructeur du Bataillon d’intervention rapide (Bir) en service à Limbe dans la Région du Sud-Ouest.
Les Faits d’accusations
Dans le cadre de la procédure principale engagée contre les Docteurs Binam Bikoi Charles et Nfouapon Ewane Hervé et autres, le Dr. Rodolphe Fonkoua a été appelé, par voie d’huissier, à comparaitre devant le Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo, statuant en matière correctionnelle, pour «complicité d’homicide involontaire».
En effet, le Dr. Binam Bikoi Charles, médecin neurochirugien et Nfouapon Ewane Hervé, médecin anesthésiste réanimateur, tous deux en service à l’hôpital Laquintinie de Douala, sont poursuivis par le Ministère public et la famille Mougnol représentée par Ekorong à Mougnol Alain Fleury, pour «homicide involontaire par maladresse, négligence ou inobservations des règlements», alors qu’ils préparaient une opération chirurgicale sur la personne du Sergent-Chef Mouyakan à Mougnol Willy (hernie discale lombaire paralysante).
Le décès a problème du militaire
Décédé le 15 mars 2022, l’élément du BIR a rendu l’âme suite à une «asphyxie du fait d’une erreur d’intubation œsophagique ayant entraîné la non-ventilation des poumons et des lésions hypoxiques fatales par manque d’oxygène dans le sang», indique le Dr. Kom Patricia, Médecin légiste au Centre médical 3M et F, dans le certificat de genre de mort délivré le 21 septembre 2022, sur réquisition de la Compagnie Douala l du Groupement de Gendarmerie territoriale de Douala. Le Sergent-Chef Mouyakan à Mougnol Willy est en effet arrivé, en urgence, à l’hôpital général de Douala en état de mort cérébrale.
La complicité présumée du Dr. Rodolphe Fonkoua relève de ce que le candidat au poste de président de l’ONMC, «a mis à disposition des Docteurs Binam Bikoi Charles et Nfouapon Ewane Hervé, son institution hospitalière pour procéder à l’opération chirurgicale alors que la Polyclinique Idimed ne dispose pas d’un plateau technique adéquat d’une part, et qu’elle n’était pas celle à laquelle le malade était référé», indique clairement le procès-verbal de synthèse de l’enquête préliminaire de la Compagnie Douala l, du Groupement de Gendarmerie territoriale de Douala. Ce qui s’apparente à un détournement flagrant et manifeste de malade.