[Vitrine du Cameroun] – En début de semaine qui s’achève, les Camerounais ont découvert à travers une lettre du ministre des Sports adressée au secrétariat du Premier ministre, que l’entreprise en charge de la construction du complexe sportif d’Olembé, le Canadien MAGIL a résilié de « manière unilatérale » le contrat de prestation qui la liait avec l’État camerounais.
« …jusqu’en décembre 2021, malgré nos multiples correspondances de rappel, MAGIL a refusé de nous transmettre le retroplanning permettant un meilleur suivi du projet. Il en est de même de l’avant-projet sommaire (APS) de la phase 2 dont la programmation nous a été transmise seulement en juin 2022. Pendant deux ans, en dépit des efforts de l’Etat pour fournir de la trésorerie à MAGIL. en payant de manière anticipée la somme de 6 milliards au mois d’avril 2021, représentant les fonds de contrepartie du prêt-garanti auprès de la Standard Chartered Bank et 4 milliards au mois de juin 2021, au titre d’un prêt-relais exceptionnel, MAGIL a multiplié des subterfuges pour ralentir artificiellement le rythme des travaux dont le taux d’exécution d’un mois à l’autre n’a jamais dépassé 1,3% », pouvait-on lire dans document signé de Narcisse Mouelle Kombi.
Cette nouvelle annoncée dans un communiqué du ministère des Sport, a suscité à de nombreuses réactions. Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, le premier secrétaire du PURS a exprimé sa déception face à la gestion du complexe sportif d’Olémbé.
Selon Serges Espoir Matomba, les autorités camerounaises, dont le ministre chargé des Sports, auraient dû s’assurer de la capacité financière et technique de Magil, avant de lui accorder le marché
Pour lui, il s’agit clairement d’un « braquage à ciel ouvert ». Il s’interroge par ailleurs sur la procédure d’attribution du marché au Canadien Magil. « La vérification de la capacité financière et technique d’une entreprise est une étape impérative lors de l’attribution d’un marché. Une passation de marchés qu’elle soit en procédure d’urgence ou normale doit pouvoir répondre aux procès établis par le législateur. »
Serge Espoir Matomba estime pour conclure que l’État camerounais doit poursuivre en justice cette société : « La société MAGIL doit donc être poursuivie, ses complices aussi. » Par ailleurs, l’homme politique estime que Magil doit restituer les fonds reçus pour des tâches non effectuées. « Et ces voleurs à col blanc doivent être contraints par la Justice de payer et dédommager l’État camerounais. », a-t-il suggéré.
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