[Vitrine du Cameroun] – Tout de noir teinté, le secteur des mototaxis peu à peu sort de « la barbarie » : vente et consommation de drogues, accidents graves, excès de vitesse, vol, viol et autres faits dignes des hors-la-loi des séries télévisées, le chapelet des méfaits de ce corps de métier est assez long.
Mais malgré cette sombre image, le quotidien des populations des petites villes où seuls ils assument le transport urbain serait un calvaire. Pas étonnant que l’on ait volontiers fermé les yeux sur ces ni dérapages pour ne voir que le côté jardin de la profession : un mal nécessaire dira-t-on.
A Ebolowa, les Syndicats qui encadrent le secteur unissant leurs forces ont décidé de briser le coup à ce cheval sans morse qui saccage tout sur son passage.
Par des actions concrètes, le président Lucien Eloundou Bikoé a entrepris le retour à l’ordre pour les brebis égarées et la mise hors d’état de nuire des loups ayant infiltré le milieu et agissant dans l’impunité en causant du tort aux professionnels et frustrant la population.
Si l’activité est florissante et nourrit son homme, il serait important qu’elle apporte aussi une contribution au développement : d’où la nécessité de s’arrimer à la réglementation par le parlement des impôts et taxes exigés et que les conducteurs deviennent des citoyens modèles en respectant les lois qui régissent la vie en société.
Procédant ainsi à la purge, le Sydemocam lance une sensibilisation pour la formation et l’acquisition du permis catégorie A de tous ses membres, le port du gilet d’identification, le paiement des impôts et taxes par tous ainsi que la sensibilisation de tous les usagers aux points des feux de signalisation dans la ville d’Ebolowa.
Graduellement, le travail titanesque dont les fruits commencent à être visibles, permet de faire sortir des sentiers battus une profession qui gagnerait tout à émerger et à s’inscrire parmi les leviers économiques locaux quand on sait le nombre de ménages dont la survie dépend de cette activité.
Journaliste indépendant. Auparavant, j’ai exercé mon métier dans plusieurs journaux en ligne au Cameroun, avant de rejoindre la rédaction de Vitrine du Cameroun comme correspondant dans la région du Sud.