[Vitrine du Cameroun] – La cérémonie de présentation des comptes nationaux de santé a été présidée ce 29 mars 2023 à Yaoundé en présence du représentant de l’OMS au Cameroun
C’était autour d’une table qu’ont pris part les partenaires techniques et financiers de la santé au Cameroun dans le seul objectif présenter les compte de la Santé des années 2018 et 2019 au Cameroun , pour effectuer cette collecte de données, deux types de données ont été collectées notamment, les données primaires et secondaires.
Pour ceux qui est des données primaires, elles ont été collectées auprès des Structures et programmes du MINSANTE, les administrations sectorielles et leurs démembrements, les Groupements d’Intérêt Public (GIP), les bailleurs bi et multilatéraux, les Mutuelles de santé, ONG et fondations nationales et internationales, les Organisations à base communautaire (OBC), les Collectivité Territoriales Décentralisées (CTD), les Prestataires de soins, les Compagnies d’Assurance, les Formations sanitaires et les Entreprises, quant aux données secondaires, elles ont été collectées auprès des partenaires techniques et financiers, des structures étatiques, cette méthode standardisée a pu aboutir aux résultats suivants en 2018
-Dépense Courante de Santé (DCS) : 803 694 259 575 FCFA ;
-Dépense d’Investissement de Santé (DIS) : 17 345 745 588 FCFA ;
-Dépense Totale de Santé (DTS) : 821 040 005 163 FCFA.
De l’autre côté, les mêmes évaluations effectuées pour 2019 donnent les chiffres suivants :
-Dépense Courante de Santé (DCS) : 848 760 709 860 FCFA ;
-Dépense d’Investissement de Santé (DIS) : 25 658 897 322 FCFA ;
-Dépense Totale de Santé (DTS) : 874 419 607 182 FCFA.
Selon l’OMS cette étude a révélé que les ménages restent les premiers contributeurs aux dépenses de santé en 2018 et 2019. Selon les experts, cette prédominance des paiements directs constitue un frein à l’accès aux soins de santé pour les populations les plus défavorisées et réduit les efforts de progrès vers la couverture santé universelle.
Pour le Dr phanuel habimana ,représentant de l’oms au Cameroun « L’OMS considère que lorsque les dépenses des ménages toujours au-delà de 25% ,les familles s’appauvrissent ,les ménages ont des difficultés a accédé au services de santé et cela crée l’inégalité » a-t-il souligné.
Par contre, Les dépenses des administrations publiques ont baissé en proportion passant 14.5 à 11.1% Les financements extérieurs qui représentaient la 3ème source de financement de la dépense courante de santé en 2012 sont devenues la 2ème source de financement en 2019.
Le ministre de la santé publique n’a pas manqué d’interpeller son département ministériel sur le fait de trouver des solution d’approvisionnement en médicaments afin que les patients se retrouvent dans le soins sanitaire, car 53 % de médicaments et produits médicaux que les familles vont chercher en dehors des formations sanitaires.
Au vu de ces résultats, selon le ministre de la santé publique, le rapport fait état de quelques recommandations pour projeter une Meilleure santé vers l’avenir et pour un dispositif assez robuste :
-Plaidoyer pour l’accroissement du financement public pour la santé afin de financer les besoins essentiels de santé des populations
-Plaidoyer pour accélérer la mise en œuvre de la CSU, dans l’optique de réduire les paiements directs des ménages à travers le prépaiement
-Plaidoyer pour améliorer le financement des produits de santé en vue de réduire la part des dépenses des populations dans l’achat des produits de santé.
En rappel, les comptes de la santé constituent un outil de suivi systématique, cohérent et exhaustif du flux des ressources du système de santé d’un pays pendant une période définie. De ce fait, ils fournissent des preuves qui aident les décideurs et les autres parties prenantes à prendre de meilleures décisions dans leurs efforts pour améliorer la performance du système de santé.
Journaliste indépendant. Auparavant, j’ai exercé mon métier dans plusieurs journaux en ligne au Cameroun, avant de rejoindre la rédaction de Vitrine du Cameroun comme correspondant dans la région du Sud.