
[Vitrine du Cameroun] – C’était au cours de la dédicace du livre « polyfemme » tenue ce mercredi 17 mai 2023 à Yaoundé, présidée par le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Marie Therese Abena Ondoa, en présence du ministre de l’Enseignement secondaire et d’autres autorités administratives
Préfacé par le Minproff, l’ouvrage Polyfemme écrit par 05 grands autrices du Cameroun, entre en étroite ligne avec les combats que mène ce ministère chaque jour, celui de défendre les droit de la femme, lutter contre les violences basées sur le genre, les féminicides, l’esclavagisme de la femme dans leur foyer, les violences conjugales, le mauvais traitement des veuves, la Stigmatisation de la jeune fille mère. Car au vue de l’actualité, il ne passe plus un mois sans entendre les échos d’actes de barbarie sur la femme ou la jeune fille.
« Il est favorablement de valoriser la femme, de présenter mieux la femme, car assez souvent c’est toujours le côté négatif de la femme qui est présenté, je voudrais donc inviter les auteurs de continuer à travailler de manière à faire comprendre au public et aux lecteurs une idée claire de ce c’est que la femme » déclare Marie Thérèse Abena Ondoa ministre de la promotion de la femme et de la famille.
Le quatuor de cette aventure littéraire est constitué de la romancière et poétesse Danielle Eyango, la lauréate du prix Tah Protus de littérature 2021, Nyangha Sandy, la romancière-poétesse Chantal Bonono, de la romancière Sophie Françoise Bapambe Yap Libock, Djaili Amadou, lauréate du prix Goncourt des lycéens en 2020, un collectif sous la coordination de Chantal Bonono
Cet ouvrage de 192 pages des Editions Proximité, est un recueil de plus d’une vingtaine textes en français ou en anglais, déclinés en plusieurs genres littéraires : poème, nouvelle, conte et lettre. Des textes qui plongent dans le violent quotidien que subissent les femmes et donnent visages et parole à ces êtres qu’on pense parfois inférieure aux autres … au final, ils ne s’insurgent pas seulement contre la barbarie, mais qui obligent le lecteur à ne pas tourner la tête de l’autre côté, parce que de nos jours dans notre société, les violences basées sur le genre font monnaie courante.
Cet ouvrage n’a pas pour sujet de présenter Seulement les déboires et douleurs de la femme mais aussi et surtout de magnifier son courage, sa témérité, son énergie, sa positivité, voir sa résilience ,son grand cœur, celle qui est l’essence de la vie, celle est le socle d’une famille, comme disait un contemporain « la femme est la plus importante d’une famille. D’autre part, l’ouvrage démontre également les fautes des femmes qui deviennent des bourreaux pour d’autre femmes, pour leur enfants ou leur belle fille, et celle parfois qui acceptent et qui sont les causes de ces violences
En rappel, c’est un collectif d’autrice parrainé par le ministre de la promotion de la femme et de la famille, une idée qui est née après le massacre du 24 octobre 2020 où un groupe séparatiste armé avait fait irruption au Complexe scolaire privé Mother Francisca International Bilingual Academy de Kumba (Sud-Ouest). Ces derniers avaient ouvert le feu dans une salle de classe, tuant sept élèves et blessant grièvement une douzaine. Un massacre qui a soulevé une vague d’indignation nationale et internationale
Ce qui les a poussé à commettre leur premier ouvrage collectif intitulé ‘’KUMBA ! THE INNOCENT’S BLOOD OU LE SANG DES INNOCENTS’’ paru le 24 octobre 2021,
Quelque passage et citation que l’on retrouve dans l’ouvrage
djaili amadou « mon dieu djebba, si tu es en enceinte que je vais faire ? Où ma faute ? Où est ce que j’ai failli à mon rôle de mère , question de revenir aux stress, problèmes et pression que subissent la mère lorsque sa fille tombe enceinte très tôt ou avant le mariage
Sophie Bapambe Yap Libock : « Ma sœur, je nai pas de mot pour qualité de ton geste. Ce que tu as fait est la démonstration même de l’amitié. C’est l’Amour au féminin, »
Sandy Nyangha : « In my village, the woman knows no smile/she lost it to the constant pain tearing her heart. » Dear African woman, […] You are the grace of your land /And the hope of your children.»
Danielle Eyango : « Ce n’est pas digne pour une jeune femmede changer d’homme comme des caleçon ! Arrête de te comporter comme un homme ! Tu es une femme ! Ramène-nous un mamar ici ! »
Chantal Bonono : « née de surgissement de l’Olympe/à la croisé du cosmos et Limbes/tu es gala, la polyfemme

Journaliste indépendant. Auparavant, j’ai exercé mon métier dans plusieurs journaux en ligne au Cameroun, avant de rejoindre la rédaction de Vitrine du Cameroun comme correspondant dans la région du Sud.