[Vitrine du Cameroun] – Le bilan de la Seconde Guerre mondiale est sans précédent. Il explique à la fois le traumatisme lié à ce conflit et le bouleversement géopolitique qu’il constitue.
La guerre a causé la mort de 60 millions de personnes. Pour la première fois, le nombre de civils tués est supérieur à celui des militaires. Les morts ont été causées à la fois par les combats entre armées, les opérations de représailles des forces occupantes, les bombardements de terreur contre des cibles civiles et la politique d’extermination nazie.
Cette dernière a causé à elle seule 6 millions de morts. Certains États ont été particulièrement touchés, comme l’URSS, qui compte plus de 25 millions de morts à la fin du conflit. L’Afrique également a payé un lourd tribut avec ces tirailleurs venus du continent pour combattre au côté des puissances de l’ouest contre le 3e Reich ce qui permit la libération de l’ancienne puissance coloniale (la France) contre l’envahisseur nazi.
C’est donc dans ce désordre international et généralisé que de 1945 à 1948 va naître un nouvel ordre mondial axé sur la suprématie (idéologique, militaire et culturelle) et l’hégémonie des « Supposés Vainqueurs » (USA, Angleterre, France) de la Seconde guerre mondiale au détriment du reste du monde.
« Ordre Mondial » qui se caractérise non plus par un usage hâtif disproportionné et incontrôlé de la violence « Hard Power » comme cela se faisait par le passé mais plutôt par une stratégie de « Soft Power » qui alliera souplesse et violence dans un registre mondial bien encadré par des textes et des qualificatifs savamment construits et pensés sous les appellations telles que :
– DROIT INTERNATIONAL
– DROIT DE L’HOMME
-COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE
– DÉMOCRATIE
– MONDIALISATION
– OMC/ODD
Des terminologies qui non seulement ne reflètent en rien la réalité du monde et ce encore moins celle de nos États en Afrique en quête de « LIBERTÉ » et de « SOUVERAINETÉ ».
I – Droit International/ Droits De L’homme
L’un ne saurait exister sans l’autre et vice versa parce que l’un a toujours servi de « Caution Morale » à l’autre pour justifier un certain nombre d’actes criminels sur l’ensemble de la planète.
L’histoire du monde nous renseigne à suffire sur ce que des « Criminels reconnus internationalement dans l’histoire du monde » soient ceux-là aujourd’hui qui veuillent nous enseigner ce « Droit International », ce respect des « Droits de l’Homme ». Même s’il est important de rappeler que l’une des plus vieilles chartes au monde traitant de ce sujet (Droits de l’Homme) est Africaine. On parle ici de la charte du Kourou Kanfouga ou charte du Mandé (l’Empire du Mali) datant de 1236.
Aujourd’hui sous le fallacieux prétexte du respect du « Droit International » et des « Droits de l’Homme », nous assistons de façon impuissante à des invasions armées contre d’autres pays maquillés en « Guerres Préventives » sur la base de faux justificatifs simplement pour des raisons Géopolitiques, Géo-economiques et Géostratégiques afin d’imposer ou de maintenir son hégémonie sur l’ensemble de la planète.
Les guerres en Syrie, Lybie, Irak, Yémen, Kosovo , l’Afghanistan, la Côte d’Ivoire… et tout récemment encore en Ukraine sous le prétexte de défendre les « Droits de l’Homme » et du respect du « Droit International » quoique cela n’ait toujours été le cas dans certains à l’instar de la « Guerre d’invasion de l’Irak par les États-Unis » qui s’est fait au mépris et en opposition de ce « Droit International » ou encore » l’assassinat du guide Lybien Muhammad Khadafi par l’intervention militaire de l’OTAN en Lybie avec l’opération Harmattan » où là encore l’OTAN avait largement outrepassé le mandat qui leur avait été donné.
Ces « Guerres d’invasion » qui dans certains cas se sont poursuivis en « Guerre d’occupation » menées par le bloc occidental conduit par les États-Unis au prétexte de défendre les Droits de l’Homme, faire respecter le Droit International ( avec au passage la destruction des pays, des peuples affamés et menacés d’extinction, des millions de vies perdues , des richesses du sol et sous-sol pillés ) se sont avérés par la suite n’être que des prétextes au seul motif que celui de servir la politique étrangère essentiellement « Prédatrice » et « Prévaricatrice » de ces pays occidentaux.
II – Démocratie
Se basant sur les travaux et recherches de grands savants et chercheurs africains (Cheick Anta DIOP, Kalala Omotunde, Théophile OBENGA, Jean Emmanuel PONDI et d’autres…), il est clair que la « démocratie occidentale » n’est en fait qu’une pâle copie déformée de la véritable « Démocratie » qui elle tire son essence et ses origines de la tradition et culture africaine.
Contrairement à la démocratie occidentale qui est essentiellement « EXCLUSIVE » ; et c’est fait à dessein, la démocratie africaine quant à elle était et est essentiellement « INCLUSIVE »… On parle ici de « L’ARBRE À PALABRES ».
Autrement dit, loin des définitions « Pompeuses », « Creuses et vides » de sens de la démocratie occidentale comme étant : « Pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple » – selon Abraham Lincoln. La pratique de cette démocratie occidentale pose problème en Afrique parce que ne reflétant pas toujours les réalités anthropologiques, historiques, culturelles, cosmogoniques et même sociologues. L’exemple de cette réalité se trouve dans l’analyse des dernières élections présidentielles de 2018 au Cameroun.
Cas pratique de la démocratie occidentale en Afrique : Exemple du Cameroun (présidentielle 2018)
Le Cameroun est un pays d’une population de 23,44 millions d’habitants selon la Banque Mondiale. Et selon l’institut National de Statistiques ( INS), le nombre de Camerounais en âge de voter oscillait entre 13 et 14 millions de personnes (2016).
Selon l’organe en charge d’organiser les élections (ELECAM ) du 31 août 2016 ; Parmi ces personnes en âge de voter, environ 6 316 836 personnes sont régulièrement inscrites sur les listes électorales. Et toujours selon ELECAM le nombre de cartes d’électeurs distribués représente environ 84% du nombre d’inscrit sur les listes électorales ce qui fait sensiblement 5 306 142 personnes potentiellement en droit d’exercer leur devoir citoyen.
Bien si nous ramenions ce chiffre aux 13 à 14 millions de l’INS en âge de voter nous avons un ratio de pratiquement 60 à 62% de la population Camerounaise en âge de voter mais ne pouvant pas exercer leur droit et devoir citoyen.
Par-là, on comprend très bien qu’en réalité la démocratie occidentale est un système savamment pensé avec des mécanismes juridiques et institutionnels qui permettent à une minorité d’avoir le contrôle sur la majorité. Autrement dit, la démocratie occidentale c’est le contrôle de la minorité devenue majoritaire face à la majorité devenue minoritaire.
Un tel modèle ne saurait prospérer en Afrique d’où la multiplicité de conflits sur le continent liés aux contestations post-électorales. D’ailleurs un (01) rapport des Nations-Unies le rappelle encore en précisant qu’en Afrique les crises et conflits post – électoraux tuent bien plus que le terrorisme. Il revient donc à l’élite intellectuelle africaine de repenser le modèle de gouvernance adéquat pour nos États.
III- Mondialisation
On n’a pour habitude d’entendre ce mot un peu partout à savoir « la Mondialisation », mais qu’en est-il réellement ?
La mondialisation pour certain dont j’en fais partie n’est juste que la forme moderne de perpétuation de l’inégalité économique. Ce qui veut dire quoi ?
Ce qui veut simplement dire qu’il s’agit d’un concept ayant pour but de garder les pays dit « Pauvres » comme source d’approvisionnement des biens et ressources qui permettent aux pays dit « Riches » de conserver leur niveau de vie et d’industrialisation.
IV- Communauté Internationale
Voilà encore une autre fabrication des « supposés vainqueurs » de la seconde guerre mondiale : « LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ».
Rappelons ici qu’en référence en ce mot, le bloc occidental fait ici mention de trois (03) pays prioritairement que sont :
– les États-Unis ;
– l’Angleterre
– Et la France ;
Bien sûr avec le soutien et l’appui de quelques États vassaux ( Europe, le Canada, l’Australie, la Nouvelle Zélande et le Japon ) qui sont aux ordres des trois (03) premiers.
Alors pour un monde qui compte plus de 195 États reconnus par l’ONU ( Organisation des Nations-Unies), comment comprendre qu’à peine une cinquantaine se revendiquent être la « COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE » ?
Est-ce à dire que les autres États ne font pas parti de ce monde ou alors que les politiques, la philosophie ou l’idéologie portées par ses trois premiers « supposés vainqueurs » ( États-Unis, Angleterre et France ) de la seconde guerre mondiale S’imposent à l’ensemble des États du monde ? Si oui qui leur a donné « MANDAT » de parler et d’agir au NOM de tous ?
V – OMC/ODD
Bien avant 2015, le monde fonctionnait sous ce qu’ils avaient appelé OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) , seulement ils ont vite fait de comprendre et de constater que ce concept était devenu obsolète comme bien d’autres avec l’évolution du monde et les enjeux. Dès lors en Mai 2015, les 195 États membres qui constituent l’assemblée générale des Nations-Unies décident d’évoluer des OMD aux ODD (Objectifs de Développement Durables). C’est ainsi qu’ils en définissent une vingtaine. Ce qui m’intéresse ici pour cet article c’est précisément l’ODD numéro 2 qui traite d’un concept cher à l’occident aujourd’hui celui portant sur le » RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ».
Déjà je tiens à vous faire remarquer que ce qu’ils appellent « lutte contre le réchauffement climatique » est directement ou indirectement lié à une régression du développement technologique et scientifique donc au « Progrès » de certains pays ou région dans le monde parmi lesquels l’Afrique.
Voilà pourquoi vous verrez que même les résolutions de ces nombreuses rencontres à l’instar de celles de la COP 21 tardent à s’implémenter aux États-Unis pourtant premier pollueur de la planète suivi du Japon.
Pourquoi ?
Simplement parcequ’ils ont compris que cela aura sans aucun doute un impact majeur sur leur développement technologique, sur leur industrie et donc sur leur économie. Alors comment pérenniser leur hégémonie sur le monde si le carburant de celui-ci est mis en mal. Donc rassurez-vous ils ne les appliqueront « JAMAIS ».
Revenons à l’Afrique, vous verrez que le monde est prêt à financer l’Afrique à hauteur de centaine de milliards de dollars (Bien que cela soit toujours des effets d’annonce et donc rien de sérieux ou concret) des projets pour l’énergie verte en Afrique comme quoi il faut migrer vers là. Mais dites-moi d’entre l’Afrique et l’Europe ou encore le reste du monde, qui réellement a besoin de migrer vers cette énergie propre ?
N’est-ce pas l’Europe ou l’occident ?
Puisceque nous (Africain) en s’engageant sur cette voie, nous acceptons notre situation de « Poumon du Monde » et donc « d’Etats Forestiers ». Ce qu’il faut le reconnaître ferait bien l’affaire des autres.
Par Charly KENGNE
Géostratège de nationalité camerounaise
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