[Vitrine du Cameroun] – Les pouvoirs publics, annoncent leur intention d’accélérer la procédure de délivrance des cartes d’identité nationales. Ils envisagent de faire passer cette procédure de l’incertitude à 48 heures, éliminant ainsi les énormes retards et obstacles qui paralysent le système existant.
La carte d’identité nationale est un document indispensable pour les déplacements locaux et les transactions commerciales. Cependant, le système actuel, géré par le Français Thalès qui en 2017, avait repris la main sur le contrat de production des cartes nationales d’identité (CNI) informatisées et des cartes de séjour pour étrangers au Cameroun peine à prendre ses marques, 6 ans plus tard.
Entre 2017 et 2023, l’on note de nombreuses entorses, des tracasseries de plus en plus intensives, de cartes qui ne sont jamais délivrées et de retards pouvant aller jusqu’à 4 ans.
Vendredi 29 septembre, la Déléguée générale à la sécurité nationale (DGSN), l’entité gouvernementale chargée de délivrer les documents d’identification, a annoncé son intention de contracter un prestataire pour produire les cartes d’identité biométriques sur une base Build-Operate-Transfer.
Selon Martin Mbarga Nguélé, le partenariat public-privé aboutirait au développement de trois installations autonomes de production de cartes d’identité biométriques dans les villes de Yaoundé, Douala et Garoua, ainsi qu’au moins 15 postes d’enrôlement biométriques contemporains dans chacune d’entre elles des dix sièges régionaux du pays.
Un nombre total de postes d’identification à travers le pays passerait de 280 à 543, avec 700 kits d’enregistrement biométriques permanents et 300 mobiles de haute technologie déployés dans ces emplacements, apprend-on.
« Cet investissement lourd, qui permettra d’offrir un service de qualité et des documents d’identification vérifiables automatiquement grâce à 1 000 bornes de lecture mobiles, aura un impact significatif et justifié par rapport au coût de la carte d’identité. Ce sera une solution à long terme au problème des cartes d’identité. Il est de la responsabilité du chef de l’Etat de fournir à l’appareil de sécurité nationale les outils de travail actuels et une atmosphère dans laquelle il peut accomplir ses tâches plus efficacement », a déclaré le DGSN.
En effet, pendant une dizaine d’années, Thalès a produit les CNI camerounaises, dans le cadre du projet Senac (Système de sécurité de la nationalité camerounaise), piloté par la Police nationale. Mais, le 31 décembre 2014, par lettre de l’actuel Délégué général à la sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguélé, Thalès était notifié de la décision de l’Etat du Cameroun de ne pas lui renouveler le contrat du projet Senac.
Au moment de la rupture du contrat, la société française réclamait une dette avoisinant 4 milliards de francs CFA à l’Etat du Cameroun. Après plusieurs tractations, les deux parties ont pu obtenir un arrangement à l’amiable, selon nos sources. La société espagnole Indra, réputée proche de l’actuel Dgsn, était alors pressentie pour remplacer Thalès sur le contrat de la délivrance des CNI informatisées au Cameroun.
Mais, les contacts entre cette entreprise espagnole et le gouvernement camerounais seront finalement interrompus. Et le contrat, qui se chiffre en milliards de francs CFA, sera officiellement attribué, le 31 juillet 2015, à la société Gemalto qui par la suite, était tomber dans l’escarcelle de Thalès. Ce qui consacrait le retour de ce groupe français sur le contrat de la CNI sécurisée au Cameroun. Même si, Gemalto continue « à exploiter sa propre marque ».
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