L’Union Européenne a annoncé le 8 mai dernier, la fin de sa mission d’entrainement au Mali. Son mandat ne sera donc pas prorogé après le 18 du mois en cours. La mission qui comprenait plus de 200 personnes, prioritairement des militaires français était au Mali depuis 2013. Selon le service diplomatique de l’UE, les Etats membres « l’ont décidé d’un commun accord suite à la revue stratégique et aux consultations menées avec les autorités maliennes, tenant compte de l’évolution de la situation politique et sécuritaire sur le terrain. »
En onze ans de présence, l’EUTM MALI n’a pu réussir sur le territoire la sécurisation absolue, pourtant invité par les Forces armées et la force conjointe du G5 Sahel pour contribuer à la lutte anti djihadistes. A l’arrivée du Colonel Assimi Goita, le Président avait rompu depuis 2022, l’alliance anti djihadiste avec la France et les autres pays européens, d’où la présence de cette mission, devenait problématique. Après cette décision, l’Allemagne figurait parmi les premiers pays à obtempérer en annonçant le retrait total de ses troupes dès mai de l’année en cours. Un retrait non sans rechigner puisque les pays de l’Union Européenne n’ont cessé d’accuser les autorités du Mali de s’empresser de remplacer les forces européennes par « des mercenaires russes ». Pour rappel, cette mission a été également prié de partir du territoire nigérien après la prise de pouvoir du Général Abdourahaman Tiani , le service de la diplomatie de l’UE a annoncé son retrait en janvier 2024 à la demande du Gouvernement de Transition. Avec la dissolution du G5 Sahel, la Mission Européenne n’avait plus assez de poids sur ces territoires, mais aussi, n’était plus la bienvenue au vu du bilan satisfaisant et l’hostilité qui règne désormais dans les rapports entre certains pays européens et les pays du Sahel.
Journaliste, correspondant de Vitrine du Cameroun en France.