[Vitrine du Cameroun] – Le choc tant attendu entre les Comores et la Zambie a accouché d’un nul blanc ce vendredi soir. Si le tableau d’affichage est resté figé à zéro, l’intensité sur la pelouse du Stade Mohammed V a rappelé à toute l’Afrique que le football insulaire n’a désormais plus rien à envier aux géants du continent.
Dès les premières foulées, l’enjeu de cette rencontre a pesé sur les épaules des vingt-deux acteurs. Les Chipolopolos de Zambie, en quête de leur lustre d’antan, ont tenté d’imposer un défi physique imposant dès l’entame. Cependant, ils sont tombés sur un bloc comorien d’une discipline de fer. Les hommes de Stefano Cusin, portés par une solidarité exemplaire, ont prouvé que leur montée en puissance ces dernières années n’était pas un simple feu de paille.
Le grand frisson de la soirée est intervenu peu avant la vingtième minute de jeu. Sur une transition fulgurante dont ils ont le secret, les Comoriens ont cru ouvrir le score grâce à Myziane Maolida. Le stade a vibré, les drapeaux verts et blancs se sont agités, mais la VAR a douché les espoirs insulaires en signalant une faute au départ de l’action. Malgré cette frustration, les Cœlacanthes n’ont pas baissé les bras, portés par un Yannick Pandor impérial dans ses cages, multipliant les parades décisives devant un Patson Daka de plus en plus nerveux.
En seconde période, le match s’est transformé en une véritable guerre d’usure. Les Zambiens ont dominé la possession, mais sans jamais trouver la faille dans le verrou comorien. Les entrées en jeu n’ont pas suffi à briser ce mur de corail. Les Chipolopolos enchaînent ainsi un deuxième match nul consécutif, une opération comptable risquée qui les place désormais dos au mur pour la suite de la compétition.
Pour les Comores, ce résultat sonne comme une victoire morale. Après avoir bousculé les hiérarchies lors des éliminatoires, ils confirment qu’ils sont devenus un « poil à gratter » redoutable pour n’importe quelle écurie africaine. Ce partage des points laisse le Groupe A dans un suspense total, où chaque détail comptera lors de l’ultime journée. Le football africain a vécu ce soir une leçon de résilience et de courage, prouvant que sur le rectangle vert, le nom sur le maillot importe peu face à la volonté d’un peuple.
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