[Vitrine du Cameroun] – Des militants de Greenpeace venus d’Argentine, de Turquie, des États-Unis et du Royaume-Uni sont montés à bord d’un navire sous contrat avec Shell dans l’océan Atlantique avec une bannière portant le message suivant : « Arrêtez de forer. Commencez à payer ».
Deux jours seulement avant l’annonce des bénéfices de Shell, quatre militants de Greenpeace International sont montés à bord du navire White Marlin en mer, au nord des îles Canaries, pour protester pacifiquement contre la dévastation du climat dans le monde causée par Shell et l’industrie des combustibles fossiles au sens large, sans verser un centime pour les pertes et les dommages.
Mardi 31 janvier 2023 à 8 heures (GMT), les manifestants se sont approchés du navire de 51 000 tonnes à bord de trois embarcations lancées par le navire Arctic Sunrise de Greenpeace et ont utilisé des cordes pour monter sur le pont.
Les quatre militants : Carlos Marcelo Bariggi Amara, d’Argentine, Yakup Çetinkaya, de Turquie, Imogen Michel, du Royaume-Uni, et Usnea Granger, des États-Unis, occupent maintenant la cargaison du navire, une plate-forme pétrolière et gazière de Shell. Deux autres militants, Yeb Saño, des Philippines, et Waya Pesik Maweru, d’Indonésie, ont tenté de les rejoindre mais n’ont pas réussi à embarquer.
La plateforme est une pièce essentielle de l’équipement de production qui permettra à Shell de débloquer huit nouveaux puits dans le champ pétrolier et gazier de Penguins, en mer du Nord. Les manifestants transportent suffisamment de matériel pour occuper la plateforme pendant plusieurs jours.
M. Saño, qui est directeur exécutif de Greenpeace Asie du Sud-Est et qui a déjà été négociateur principal pour les Philippines lors des négociations mondiales sur le climat, s’est engagé comme volontaire de Greenpeace International pour l’action directe non violente et se trouve maintenant à bord de l’Arctic Sunrise.
Il a déclaré : « Shell doit arrêter le forage et commencer à payer. Nous agissons aujourd’hui parce que l’extraction de combustibles fossiles par Shell entraîne la mort, la destruction et le déplacement de personnes dans le monde entier, et a le plus grand impact sur les personnes qui sont les moins responsables de la crise climatique. Shell et l’industrie des combustibles fossiles au sens large font entrer la crise climatique dans nos foyers, nos familles, nos paysages et nos océans. Nous allons donc les affronter en mer, lors des réunions d’actionnaires, dans les tribunaux, en ligne et à leur siège. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas obtenu la justice climatique. Nous ferons payer les pollueurs. Ils doivent rendre des comptes pour avoir profité pendant des décennies de l’injustice climatique, et payer pour les pertes et les dommages qu’ils ont causés. Nous avons besoin d’une transition juste vers une énergie bon marché, propre et renouvelable, d’une manière qui profite aux communautés, aux travailleurs et au climat. »
Le White Marlin transporte une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) dans le cadre d’un projet de redéveloppement, Shell cherchant à extraire jusqu’à la dernière goutte de pétrole du champ de Penguins. La plate-forme de production est le premier nouveau navire habité de Shell dans le nord de la mer du Nord depuis 30 ans[1]. Au pic de production, le projet devrait produire l’équivalent de 45 000 barils de pétrole par jour, et Shell a laissé entendre qu’il pourrait ouvrir d’autres zones à l’exploration.
La manifestation d’aujourd’hui intervient quelques semaines seulement après l’arrivée de Wael Sawan au poste de directeur général de Shell.
Cette semaine, Shell sera probablement confrontée à une pression supplémentaire lors de l’annonce de ses bénéfices annuels, le jeudi 2 février. La société a déjà réalisé des bénéfices vertigineux grâce à l’augmentation des prix de l’énergie, provoquée par la guerre de Poutine en Ukraine.
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