[Vitrine du Cameroun] – Elle est décédée dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2024 des suites d’une courte maladie.
Aux premières heures de la matinée du jeudi 1er août 2024, nous avons appris avec une immense tristesse le décès de Suzanne Kala Lobé, journaliste et éditorialiste camerounaise, à l’âge de 71 ans. Sa disparition laisse un vide incommensurable dans le paysage médiatique camerounais. Femme de caractère, méthodique et anticonformiste, Suzanne Kala Lobé était une voix respectée et admirée par de nombreuses générations.
Une figure emblématique
Suzanne Kala Lobé s’était imposée comme une icône de la presse privée au Cameroun. Elle a marqué les esprits par son professionnalisme et son talent incontestable. Ancienne éditorialiste, elle savait captiver ses lecteurs et auditeurs, laissant une empreinte indélébile dans l’univers médiatique. Sa rigueur, son autorité et son approche méthodique faisaient d’elle une figure emblématique et respectée dans le monde du journalisme.
Une carrière exemplaire
Durant sa carrière, Suzanne Kala Lobé a toujours su tirer son épingle du jeu. À travers ses écrits et ses apparitions médiatiques, elle a su rester fidèle à ses convictions tout en s’adaptant aux réalités changeantes du journalisme. Sa disparition des suites de maladie est une perte immense pour tous ceux qui ont suivi et admiré son travail au fil des années.
Suzanne Kala Lobè née Suzanne Bema Kala Lobè était militante et membre du Conseil national de la Communication au Cameroun depuis le 23 février 20132. Titulaire d’un doctorat en linguistique en 1976 à l’université Paris-III puis un MBA en management culturel en 1989, sa thèse qui portait sur Les grandeurs et dissidences au sein d’un parti politique : cas de l’UPC. Elle était également nantie d’un DEA en science politique obtenu en 1997 à l’université de Bordeaux.
Suzanne a été membre de l’Union Nationale des Étudiants du Kamerun et de l’UPC, bien qu’elle quitta ce dernier en 1998. Elle devient journaliste en 1992 et débute à la Nouvelle Expression, se faisant très vite remarquer dès ses premiers pas grâce à sa chronique « Ma candidate serait une femme » parue en pleine élection présidentielle camerounaise.
En 2003, elle anime alors plusieurs tranches d’antennes sur Radio Equinoxe tels que les émissions Polémos et Livres noirs et Musiques d’Afrique et animera plus tard en 2013, Vendredi soir une émission sur la chaîne Équinoxe Télévision. Elle finira par créer sa propre société de production nommé EBK Productions, propriétaire du magazine Actu qui lui est diffusé sur la chaine de télévision Canal 2 International.
Elle est nommée l’une des neuf membres du Conseil national de la communication le 23 février 2013 par le président Paul Biyale et prête serment le 6 mars suivant. En parallèle, elle est également chargée de la communication de la direction générale d’Hysacam
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