[Vitrine du Cameroun] – Le marché central de Yaoundé a été le théâtre d’un désordre urbain majeur ce lundi 5 août 2024. Vers 14h, une altercation physique éclatait devant l’hôtel Mérina, face au Katios. Le litige oppose la communauté urbaine de Yaoundé à M. Richard Ngokseu, un opérateur économique de renom, sur un espace de parking en façade d’un immeuble commercial appartenant à ce dernier.
Le cœur de cette dispute réside dans le projet de construction de toilettes publiques ultra-modernes et d’espaces commerciaux par la communauté urbaine de Yaoundé. Surpris par les agents de la société Cross SARL, chargés de la construction, aux alentours de 3h du matin, M. Ngokseu et sa famille ont réagi vigoureusement. Ils considèrent cette initiative comme une atteinte grave à la propriété foncière et une expropriation forcée. Selon M. Ngokseu, le maire de Yaoundé, Luc Messi Atangana, a abusé de son pouvoir en enfreignant un titre foncier acquis depuis 1997 et en obstruant la façade de son immeuble.
Intervention des autorités
Face à la montée des tensions, la police est intervenue pour récupérer l’arme d’un policier arrachée durant la bagarre générale. De plus, Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, avait demandé, dans un courrier en date du 2 août 2024, au maire de surseoir à ces travaux le temps de procéder aux vérifications réglementaires nécessaires.
Alors que le climat reste tendu au marché central de Yaoundé, les autorités locales doivent trouver une solution respectueuse des droits de propriété et des intérêts publics. Ce litige soulève des questions importantes sur la gestion foncière et l’urbanisation dans la capitale camerounaise.